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Conjoncture août 2010 Le Blé, les oléagineux et les pommes de terre tirent les prix à la hausse

En août, les prix agricoles à la production augmentent de 3,8 % par rapport à juillet et de 13,3 % sur un an.

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Le prix du colza, principale graine oléagineuse
cultivée en France, augmente. (© Terre-net Média)
Selon l’Insee, le prix des céréales continue d'augmenter fortement en août, affichant une croissance de près de 2 5 %. Les marchés ont réagi à la hausse face à l’embargo sur les exportations de céréales russes, intervenu en début de mois pour amortir les conséquences de la sécheresse touchant les bassins de cultures de ce pays. En août, le prix du blé était plus de deux fois supérieur à son niveau de 2005.

Le prix du maïs a augmenté également compte tenu d’une demande soutenue au niveau mondial, notamment sous l’impulsion des besoins énergétiques en éthanol. Le prix du colza, principale graine oléagineuse cultivée en France, augmente : des rendements en baisse et de moindres surfaces cultivées induisent une production mondiale déficitaire.

L’indice des prix a pris 37,8 % en un an et s’établit à un niveau supérieur de 67 % à celui de 2005. La faiblesse des cours des animaux, dénoncée par les éleveurs de porcs et de bovins, est reflétée dans les derniers indices de fin août de l’Insee.

La concurrence étrangère limite les débouchés de la production nationale de porcins et de bovins

Le prix d’achat des moyens de production

L'indice des prix des consommations intermédiaires est en légère hausse sur un mois : ceci tient principalement à l’augmentation de celui des aliments pour animaux, des engrais et de l’énergie. Toutefois, la hausse des engrais, perçue par les industriels, n’est pas encore répercutée sur les agriculteurs. Le prix des investissements est stable.
En données corrigées des variations saisonnières, les prix des porcins (- 8,4 % en trois mois) et des gros bovins (- 2,3 % sur la même période) continuent de décroître. La concurrence étrangère limite les débouchés de la production nationale de viandes porcine et bovine. Le malaise est d’autant plus important que les éleveurs sont dans l’impossibilité de répercuter, sur le prix de leurs animaux, la hausse des prix de l’aliment, inhérente à celle des céréales consommées pour les produire.

  

Un point sur la nouvelle campagne sucrière

Selon le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière sucre, réuni le 28 septembre 2010, la récolte betteravière 2010 a débuté depuis deux semaines. La pluviométrie d’août et les conditions météo de septembre ont permis d’améliorer la richesse en sucre et le rendement betteravier. Ramené à 16°s, celui-ci devrait être proche de 85 t/ha, ce qui conduirait à une production de l’ordre de 32 Mt de betteraves. Il ne devrait pas y avoir de problème d’écoulement de la production.

La production communautaire de sucre devrait diminuer à moins de 16 Mt en 2010 (contre 17,5 Mt en 2009). Ce recul sera néanmoins atténué par le sucre reporté de la campagne 2009/10. Les disponibilités en sucre hors quota seront donc encore substantielles (3,2 Mt), couvrant sans difficulté la demande intérieure en sucre industriel et le contingent d’exportation de 0,650 Mt.

 Exprimés en euros et bien que le dollar se déprécie, les cours mondiaux du sucre blanc (478 €/t), comme du sucre roux (427 €/t), sont supérieurs aux prix communautaires de référence et se situent au même niveau, voire au-dessus du prix du sucre sur le marché communautaire.

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