Tournesol Estimation des récoltes françaises 2010 : 1,62 million de tonnes
La récolte de tournesol au début novembre s'achève en baisse, pour toute la France, par rapport à 2009 avec des résultats très hétérogènes selon les régions. Les variations de rendements illustrent l'importance, pour la culture, des conditions météorologiques et de la présence, ou non, de maladies.
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Au 2 novembre 2010, la récolte de tournesol est terminée en France. L’enquête révèle un rendement national estimé à 23,3 q/ha, en baisse de 2,9 % par rapport à 2009 .
Les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes enregistrent les plus fortes baisses. La production devrait ainsi atteindre 1,62 million de tonnes contre 1,7 Mt l’année dernière, soit une baisse de 93.000 tonnes sur une superficie de 698.000 hectares.
A l'Est : irrégularités de levée, verse et maladies pénalisent les rendements
Dans le Nord-Est, fin octobre, les récoltes 2010 s’achèvent et le Cetiom évoque des rendements hétérogènes mais globalement décevants, du fait principalement d’irrégularités de levée et de stade, avec des défauts de peuplement et des trous dans les parcelles. « La verse a été très fréquente cette année, notamment suite au coup de vent du 14 juillet. » Les maladies, très présentes, ont également occasionné des pertes de rendement : phoma, phomopsis très présent cette année, et maladies de fin de cycle (sclérotinia et botrytis sur capitules). En Champagne, les rendements s'échelonnent de 17 à 37 q/ha et la moyenne devrait se situer autour de 28 q/ha.
En Bourgogne, la moyenne atteint 25-27 q/ha, inférieure de 10 % aux estimations avant récolte. Cette moyenne cache des disparités très importantes avec des rendements compris entre 7 et 42 q/ha, du fait des problèmes évoqués plus haut. En Rhône-Alpes, les rendements également hétérogènes affichent une moyenne de 30 q/ha (un peu moins en Isère , avec 27-28 q/ha). L’Auvergne, notamment en sols séchants, se contente de 15 à 25 q/ha. En Lorraine, les mauvaises levées et la sécheresse estivale ont fortement pénalisé les rendements et la moyenne devrait atteindre le niveau historiquement faible de 20 q/ha.
Importance de la pluviométrie dans le Sud
Le Cetiom affichait, début octobre pour le Sud de la France, des rendements finaux moyens à bons dans l'ensemble, avec une forte hétérogénéité expliquée, notamment, par la pluviométrie plus ou moins abondante de juillet et par les qualités de levée, globalement meilleures sur l’Ouest de la région. L’Aquitaine et le Gers affichent un rendement moyen de 24-26 q/ha, 4 à 5 q/ha de plus qu’en 2009. La pluviométrie de juillet explique souvent les différences de rendements entre parcelles, avec des parcelles de coteaux à 28-29 q/ha dans des situations bien arrosées, mais aussi des parcelles à 16 q/ha en situations très marquées par la sècheresse (Sud Dordogne).
En Midi-Pyrénées, les rendements moyens atteignent 22 à 26 q/ha selon les secteurs. Les plus hauts rendements concernent le Tarn-et-Garonne et l’Ouest de la Haute-Garonne (25 à 26 q/ha en moyenne). Les plus faibles se rencontrent dans l’Aude, le Tarn et le Lauragais, du fait de pluies estivales très faibles dans ces zones (22 à 23 q/ha en moyenne). Languedoc-Roussillon et Paca obtiennent des rendements moyens, situés entre 20 et 28 q/ha selon les secteurs. Les rendements baissent de 2 à 7 q/ha sur les cultures du Vaucluse ,très marquées par la sécheresse tout au long du cycle, pour atteindre 28 q/ha en moyenne contre 30-35 q/ha en 2009.
Variation des rendements en tournesol par rapport à 2009. (© Offre et Demande Agricole) |
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