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Inter-Geda Partages d’expériences sur les cultures intermédiaires

L’expérience, menée par les Geda de la Marne, sur les cultures intermédiaires montre leur intérêt pour l’environnement. En effet, elles limitent le lessivage de l’azote et contribuent à la fertilité des sols. En culture, elles permettent une économie d’azote et un déplafonnement des rendements. Le choix se fera en fonction de l'effet recherché.

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À l’avenir, le groupe de travail cherchera à développer les
mélanges de couverts assurant une bonne production de
matière sèche de l’ordre de 3 à 4 t/ha. (© Terre-net Média)

Tous les deux ans depuis 2000, les Geda (groupes d’étude et de développement agricole) de la Marne organisent Inter-Geda, l’occasion pour les agriculteurs adhérents de partager les fruits de leurs expériences avec leurs confrères.

Dans la Marne, 607 exploitations adhèrent à un Geda (douze existent) sur les 4.600 exploitations que compte le département. Après une cession colza puis machinisme, près de 360 agriculteurs ont fait le déplacement le 3 novembre pour une journée consacrée à l’agronomie vue comme outil de la performance.

Six ateliers ont rythmé la journée : cultures intermédiaires et engrais verts, fertilité des sols, gestion alternative des adventices, bilan carbone, évolution du climat et biodiversité. Un seul mot d’ordre, l’échange, et une conclusion majeure : il n’existe pas une recette ou  solution miracle quand on parle d’agronomie, mais de multiples paramètres à faire varier selon l’environnement et les conditions de culture.

Premier volume : les cultures intermédiaires contribuent à la fertilité du sol

Les essais menés par les Geda, sur les atouts des cultures intermédiaires, montrent notamment que les légumineuses affichent un coefficient d’absorption de l’azote, plus important, que les crucifères grâce à leurs nodosités.

Ils révèlent également que seulement 50 % de l’azote, absorbé par le couvert, est minéralisé dans l’année qui suit, d’où l’intérêt de l’introduction d’une légumineuse en interculture. De même, l’apport d’azote sur le couvert manque d’intérêt du fait de la perte de ces unités au printemps. Le couvert derrière matière organique prend également tout son sens pour limiter les pertes dues au lessivage.


Adapter les caractéristiques du couvert à ses besoins.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir. (© Inter-Geda)

Économie d’engrais et gain de rendement

Les couverts, après l’absorption d’automne, connaissent une phase de libération de l’azote qui se solde par un bilan nul par rapport à un sol nu, à l’exception des légumineuses qui restituent de l’azote supplémentaire, à hauteur de 20 unités, prélevé dans l’atmosphère par fixation des nodosités.

Quant à l’effet sur le rendement de la culture, les essais pour l’orge laissent supposer une économie d’engrais de 80 unités d’azote pour un rendement de 70 q/ha après un couvert de vesce. La vesce a permis, par ailleurs, un déplafonnement du rendement de l’orge de printemps à hauteur de 10 q/ha. Les gains de productivité et les économies d’azote améliorent le bilan pour la culture.

Soigner l’implantation


Le mode et la facilité de destruction du couvert
interviendra aussi dans le raisonnement sur le
choix des espères. (© Terre-net Média)

L’association d’espèces de couvert ne suit pas de règles strictes. Il s’agit d’associer les espèces en fonction de leur développement et de leurs intérêts. La densité se calcule alors en prenant la densité du couvert seul divisé par le nombre d’espèces dans le mélange.

Concernant les outils, l’épandeur à granulés pour limaces servira aux petites graines de type crucifères. Le passage d’un outil superficiel et d’un rouleau permettra de mieux assurer le contact terre graine.

Le déchaumeur rapide avec semoir intégré permet un certain débit de chantier et s’adapte à une plus large palette de couverts, notamment les mélanges avec de la vesce. Le semoir rapide assure une profondeur de semis plus régulière et un bon débit de chantier. Enfin, le semoir classique permet une bonne implantation, mais avec un débit de chantier plus faible.

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