Rapport de la commission européenne Des revenus agricoles en hausse de 45 % à l’Est et de 10 % à l’Ouest d’ici 2020
La Commission européenne s’est livrée à un exercice périlleux en dressant un panorama de l’agriculture à l’horizon de 2020. Véritable document de travail pour alimenter le débat de la période de l’après 2013, l’Organisation européenne est très prudente sur les conclusions dressées. En matière de revenu, elle ne s’attend qu’à une hausse de 20 % en moyenne sur la période 2009/2020 par rapport à 2005-2009.
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Commission européenne à Bruxelles (© DR) |
La Commission s’attend à une hausse de 45 % des revenus agricoles des paysans de l’Est d’ici 2020 où les soutiens publics seront réévalués et où la population active agricole baissera significativement. A l’Ouest, l’augmentation ne porterait que sur 10 % avec une convergence des revenus pratiquement atteinte.
Bruxelles a envisagé plusieurs scénarios économiques dans son rapport. Ils reposent sur des hypothèses financières, monétaires et commerciales précises (parité euro/dollar de 1,47, taux de croissance de 2 % par an, état des négociations Omc et Mercosur inchangé, rendements etc). La Commission précise par exemple que des prix faibles pour productions végétales seraient tragiques pour l’ensemble des agriculteurs en termes de revenus même si à l’export l’Union gagnerait des parts de marché. Un autre scénario porte sur l’incidence de la production d’agrocarburants sur l’agriculture et les prix agricoles.
Maintenir des prix à des niveaux plutôt rémunérateurs
De la même manière, Bruxelles démontre que les agriculteurs européens n’ont rien à attendre d’un taux de croissance élevé dans les pays émergents. Et surtout, l'augmentation de la demande de produits agricoles serait en grande partie satisfaite par une augmentation de la production régionale. En fait, l'impact attendu dépend des secteurs. L’effet serait en outre plus prononcé pour les oléagineux et les huiles végétales.
D'ici 2020, c’est en productions végétales (lire encadré pour le volet « productions animales ») que l’Union européenne s’en sortirait le mieux. Une forte demande, une croissance de l'offre dynamique et une augmentation modérée des rendements (+0,5 % par an) devraient maintenir des prix à des niveaux plutôt rémunérateurs. L’essor des énergies renouvelables assurerait des débouchés supplémentaires aux céréales européennes. L’Union ne devrait pas s’attendre en revanche à améliorer sa balance commerciale. Elle pourrait même avoir recours à de nouvelles importations pour atteindre ses objectifs en biocarburants.
Pour en savoir plus, lire aussi: Filières viandes - L’Union européenne structurellement déficitaire en 2020 |
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