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Le statut du fermage Un outil évolutif et structurant des exploitations

La modernisation et l’adaptation des exploitations agricoles à leur environnement économique et réglementaire ne justifient pas, selon la Snfm un affaiblissement du statut du fermage. Cet outil structurant est même, selon la section spécialisée de la Fnsea, le garant d’un juste équilibre des responsabilités et des missions qui incombent à chacune des parties tout au long de l’évolution des exploitations.

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Le bureau de la Snfm (© Terre-net Média)

Le statut du fermage est adapté à l’évolution de l’agriculture. Il définit depuis 65 ans les relations entre les propriétaires fonciers et les exploitants fermiers. Même si il a été modifié à maintes reprises pour prendre en compte la modernisation de l’agriculture et l’évolution des exploitations agricoles, il reste le garant de relations équilibrées entre les propriétaires et les fermiers.

« D’un outil social, le statut du fermage est devenu, par des lois successives, un puissant outil de modernisation de l’agriculture en conférant aux preneurs une stabilité indispensable à la pérennité des entreprises agricoles. Il a fait l’objet d’adaptations nécessaires afin de répondre aux préoccupations de l’agriculture : compétitivité des entreprises, politique des structures, environnement… » , écrit la Snfm dans le document préparatoire du congrès du 9 février prochain.

« Il est indispensable aujourd’hui de repenser le développement de rémunération des services environnementaux rendus par l’agriculture »

Toutefois, la Snfm déplore que le statut du fermage ne soit pas apprécié à sa juste valeur. Des tentatives successives du législateur le fragilisent : « création de contrats hors statut du fermage, mise à mal de la politique des structures ». Pourtant, c’est son « armature qui permet aujourd’hui et permettra demain, la reconnaissance à part entière de l’entreprise agricole tout en évitant les dérives, qu’elles soient d’ordre social, économique, juridique ou politique ». « Si aucune règle protectrice n’existait, il est évident que l’une des parties profiterait de la vulnérabilité de l’autre pour lui imposer des clauses très défavorables. »

En matière d’environnement, la section spécialisée de la Fnsea « revendique une évolution des obligations qui reposent sur le fermier, mais aussi parfois sur le propriétaire ». « Il est temps d’imaginer des outils de transition environnementale en agriculture. Il est indispensable aujourd’hui de repenser le développement de rémunération des services environnementaux rendus par l’agriculture, sous forme d’aides à l’entreprise agricole, pour des entreprises durables et pérennes ». Le « verdissement » de la Pac 2013 devrait s’inscrire dans cette logique.

Le statut du fermage devrait être « un outil participant pleinement à la régulation de nos entreprises agricoles et à l’aménagement du territoire ». « La surveillance économique des démembrements permettrait d’éviter des situations dramatiques et d’enrayer la diminution de nos entreprises agricoles ». « La mise en place d’un portage du foncier efficace pourrait contribuer à conforter le statut du fermage dans son rôle d’aménagement du territoire. »

Enfin ce statut du fermage pourrait n’être applicable qu’à une population qualifiée d’exploitants, dotés d’un niveau de formation initiale et d’une expérience professionnelle reconnues « afin d’éviter le travail à façon, un contrôle du statut social de l’exploitant est indispensable ».

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