Exportations françaises de blé 12,1 millions de tonnes vers les pays tiers malgré des prix élevés d'ici la fin de la campagne
La France a une nouvelle fois rehaussé ses perspectives de ventes de blé vers les pays tiers afin de tenir compte d'une demande toujours forte malgré des niveaux de prix toujours plus élevés, a indiqué mercredi FranceAgrimer dans son point de presse mensuel.
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Selon FranceAgriMer, au 31 janvier, la France avait (© Terre-net Média) |
Au 31 janvier, la France a déjà exporté plus de 8 Mt, dont 2,13 Mt pour l'Algérie, 2,19 Mt pour l'Egypte, 1,16 Mt pour le Maroc et 1,2 Mt pour les pays d'Afrique Noire, selon FranceAgrimer. Cette évolution de la demande, exacerbée en janvier par les tensions géopolitiques dans plusieurs pays arabes (Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc), a entraîné une nouvelle hausse des prix sur les marchés mondiaux. Ainsi, sur le marché à terme européen (Euronext), le prix de la tonne de blé pour livraison en mars a dépassé les 280 euros mercredi, plus haut niveau depuis la campagne 2007/08 marquée par des émeutes de la faim.
Une possible prolongation de l'embargo sur les exportations de la Russie
Parmi les autres facteurs de soutien des prix mondiaux, FranceAgrimer a pointé les aléas climatiques. Les pluies diluviennes ont contraint l'Australie à dégrader à hauteur de 40 % sa récolte de blé de qualité en blé fourrager. Aux Etats-Unis, la sécheresse et le froid dans les principales zones de production du blé d'hiver ont poussé les prix à des plus hauts à la Bourse de Chicago. Autre élément soutenant les prix : la possible prolongation, au-delà de 2010/11, de l'embargo sur les exportations de la Russie en cas de nouvelle production décevante.
Evoquant le G20 et le récent colloque de réflexion sur le sujet, Rémi Haquin Président du Conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer s'est fait le porte-parole de la filière : « On a besoin du marché à terme et de financiers pour le faire fonctionner. » Il a suggéré d'instaurer, comme sur le marché à terme de Chicago, des règles de limite haute et de limite basse et de mieux connaître les financiers et les opérateurs commerciaux, tout en insistant sur la nécessité de « transparence » et de « mieux encadrer la votalité ». « Accroître la production et avoir une vraie politique de stockage semblent être les meilleurs antidotes contre la hausse des prix », a-t-il jugé.
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