Sorgho 2011 Nécessité de sécuriser les débouchés pour stabiliser les surfaces
Alors que le sorgho présente tous les avantages d’une culture grenello-compatible, son maintien dans la Sau française dépendra assurément de ses débouchés. Il s’agit pour la filière de convaincre les marchés, notamment en fabrication d’aliments du bétail, pour stabiliser les surfaces, et réciproquement.
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Compétitif par rapport au maïs en alimentation animale
Quant aux débouchés, l’autoconsommation du sorgho fourrager a particulièrement intéressé les régions de l’Ouest (+ 10.000 ha). La totalité de la collecte de sorgho grain (162.000 t sur une production totale de 292.000 t) a trouvé preneur : soit en alimentation animale (30.000 t) soit dans d’autres consommations intérieures (20.000 t), soit encore à l’exportation (100.000 t). L’Union européenne produit 617.000 t de sorgho pour un million de tonnes de consommation. La France se place en tête des producteurs européens, juste devant l’Italie. Les États-Unis se positionnent comme le premier exportateur mondial (4 Mt exportées sur 10 Mt produites) même s’ils n’arrivent qu’en seconde position en production, derrière le Nigéria (quasiment 11 Mt). La demande à l’exportation pour la production française reste plutôt stable, notamment de la part de l’Espagne pour l’alimentation des porcs et le Benelux pour l’oisellerie, alors que les utilisations intérieures par les fabricants d’aliments du bétail se réduisent. Les acteurs de la filière affichent cependant une certaine confiance. « A 70.000 ha, la production trouverait ses débouchés sans peine. »Une culture agronomiquement économe
Selon Yvon Parayre, président de la chambre d’agriculture de Haute-Garonne, « dans le cadre de la Pac, le sorgho a réellement une carte à jouer dans les rotations. Sa culture devrait donc se développer. Le sorgho trouve notamment sa place dans les zones à contrainte d’eau drastique comme les Charentes où il affiche d’ailleurs déjà des surfaces en progression. »
Les producteurs devraient ainsi apprécier :
- son comportement en conditions sèches et chaudes ;
- sa facilité de récolte ;
- une diversification des assolements et l’accès aux primes rotationnelles (ex : sorgho, tournesol, céréales) ;
- l’aide à la gestion des ravageurs (non sensible à la chrysomèle) ;
- l’aide à la lutte contre les graminées ;
- ses besoins modérés en azote, un faible reliquat après récolte et un faible besoin en eau ;
- la sécurisation de l’approvisionnement fourrager ;
- une culture possible en agriculture biologique.
Le désherbage, problématique à partir de 2003, année de retrait de l’atrazine, est aujourd’hui facilité grâce à l’homologation de huit nouvelles matières actives en deux ans : 4 anti-graminées et anti-dicotylédones, 2 anti-dicotylédones annuelles et 2 anti-vivaces. Le sorgho se prête également bien au désherbage mécanique : binage, herse étrille. « D’ailleurs, précise Jean-Luc Verdier, 58 % des agriculteurs qui sèment à un écartement d’au moins 60 cm binent leur sorgho. »
Le marché du sorgho se segmente En France, le sorgho fourrager se développe, le sorgho biomasse démarre. Le sorgho papetier mériterait d’être approfondi.
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