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Défi et sécurité alimentaire en Chine Pierre Pagesse, président de Momagri :« L’Etat garantit le prix d’achat des céréales (blé, maïs, riz) aux paysans chinois à hauteur de 250 € la tonne »

Lors d’un voyage en Chine, Pierre Pagesse, président fondateur du Momagri, a pu « mesurer tout l’écart existant entre l’Europe et un pays conscient des enjeux fondamentaux de la sécurité alimentaire ». Dans un contexte de réforme de la Pac, l’Union européenne « semble avoir oublié les acquis de sa politique agricole et les bénéfices passés d’une régulation agricole digne de ce nom ». Dans un article paru dans la Newsletter du mouvement, Pierre Pages écrit : « La Chine, devenue en trois décennies l’atelier du monde devient peu à peu le laboratoire du monde, car le progrès scientifique y est résolument encouragé et les nouvelles technologies développées. L’Europe et ses dirigeants seraient bien inspirés d’en "prendre de la graine" ! »

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L'Etat garantit le prix d'achat des céréales
(blé, maïs et riz) aux paysans chinois à
hauteur de 250 € la tonne.
(© Terre-net Média)

« Lors d’un séminaire de travail en Chine, organisé par l’Institut diplomatique de Pékin auquel j’ai participé au titre de Président de momagri, j’ai pu mesurer tout l’écart existant entre l’Europe et un pays conscient des enjeux fondamentaux de la sécurité alimentaire. Dans un contexte de réforme de la Pac, l’Europe semble avoir oublié les acquis de sa politique agricole et les bénéfices passés d’une régulation agricole digne de ce nom. »

Le budget agricole de la Chine s'élève à 90 milliards d'euros

« Examinons les grandes lignes instructives de la politique agricole et alimentaire chinoise. »

« Cette politique est d’abord une politique de soutien résolu à l’agriculture, donc aux 320 millions de paysans chinois, chiffre indiqué par nos interlocuteurs. Le budget agricole de la Chine s’élève à 90 milliards d’euros, soit des dotations supérieures à celles de l’Europe ou des Etats-Unis. »

« Le cœur de cette politique consiste en effet à assurer une forte lisibilité de l’activité agricole aux acteurs ruraux par le soutien des prix. Ainsi, notamment, l’Etat garantit le prix d’achat des céréales (blé, maïs, riz) aux paysans chinois à hauteur de 250 € la tonne. Il est au passage intéressant de noter que ce prix est assez proche (environ 200 Usd) de celui qui correspond peu ou prou au prix de revient moyen de la tonne de blé en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie. Ce prix de soutien permet au monde paysan chinois de couvrir ses charges de production et aussi de dégager une marge suffisante pour vivre et investir fortement. » Pour lire la suite de l'article, cf encadré.

 

Importations de maïs : une concertation entre Usa et Chine s’impose selon US Grain Council

En cette fin de campagne, la Chine revoit à baisse ses importations de maïs en provenance des Usa à 2,3 millions de tonnes. Elle aurait souhaité en acheter jusqu’à 7 millions de tonnes mais le niveau des stocks insuffisants mais surtout un défaut de prévisions. Les années précédentes, seul 1,5 million de tonnes provenait des Usa.
Selon l’US Grain Council, il est important à l’avenir « pour les deux pays de mettre en place un système de signaux adéquate » qui permet de prévoir quelle sera la demande à moyen terme en maïs de la Chine pour inciter les producteurs américains à augmenter la production et satisfaire ainsi la demande nouvelle.
Une exigence de transparence s’impose donc pour rendre le fonctionnement des marchés plus harmonieux.

 

Pour lire la suite de l'article de Momagri, cliquer sur:

Politique de sécurité alimentaire de la Chine ?

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