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Météo et interventions culturales Prévenir les risques de phytotoxicités

François Dumoulin de la Chambre d’agriculture de l’Oise avertit des conséquences de la météo sur la qualité des interventions en culture de blé. L'objectif recherché, prévenir les phytotoxicités. Le conseiller grandes cultures conseille d’attendre le stade gonflement du blé pour valoriser au mieux le premier, voire le seul, tour d’eau.

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Phytotoxicité de triazole sur blé. (© F.Dumoulin CA60)

« Les conditions climatiques actuelles sont très difficiles pour la plupart des interventions phytosanitaires », constate François Dumoulin, conseiller références grandes cultures de la chambre d'agriculture de l'Oise. « Non seulement les fongicides sont peu ou pas utiles, hormis pour les cas spécifiques de rouille jaune, en tout cas certainement pas aussi efficaces qu'attendu, mais en plus ils sont parfois phytotoxiques. » 

Le conseiller évoque ainsi certaines triazoles, en particulier,  connues pour être agressives, tout comme les herbicides et les régulateurs. « On peut baisser les doses. Moins on en met, mieux c’est ! Il vaut mieux proscrire tous les mélanges un peu agressifs. » Surtout que, contrairement à une brûlure d’azote localisée peu dommageable, une brûlure phytosanitaire indique souvent une perturbation du métabolisme de la plante entière.

Irrigation : à partir du stade gonflement

Vu les conditions sèches les canons sont de sortie dans certaines parcelles. François Dumoulin, « au-delà de savoir si c’est sur blé qu’il est le plus judicieux d’utiliser les réserves d’eau », s'interroge sur « la pertinence d'un tour d’eau qui ferait effectivement du bien à certaines parcelles, mais favorisera la croissance de la végétation qu’il faudra continuer d’alimenter si la pluie ne revient pas, au risque de faire pire que mieux ». En conclusion, s’il y avait un seul tour d’eau à faire, c’est à partir du stade gonflement qu'il sera le mieux valorisé en cas de stress hydrique persistant.

Les engrais foliaires ne compensent pas le manque d'eau

En cas de période pluvieuse la semaine prochaine, le conseiller préconise de solder les apports d'azote avant, avec les apports de dernière feuille (N3), dans les parcelles au stade dernière feuille pointante minimum pour les variétés tardives, et 2 nœuds minimum pour les variétés précoces.

Il rappelle par ailleurs qu'« un blé ayant soif peut montrer toutes sortes de carences que les engrais foliaires ne peuvent compenser puisque le facteur limitant c’est l’eau ».

Retrouvez l'intégralité de la note En arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.

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