Sécheresse 2011 Un cas d’école pour s’adapter à l’augmentation généralisée des températures d’ici 2050 selon l’Inra
La Recherche agronomique se penche depuis plusieurs années sur les conséquences du réchauffement climatique et des périodes de déficit hydrique à répétition. La sécheresse de 2011 est une opportunité pour des chercheurs de l’Inra de présenter leurs travaux et les solutions envisagées ou en cours de réflexion pour aider les agriculteurs et les éleveurs à produire.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
|
« Il n’existera pas de variété tolérante à la sécheresse »
En production végétale, « il n’existera pas de variété tolérante à la sécheresse », défend le chercheur de l’Inra. A ce jour, c’est davantage la recherche variétale que la production d’organismes génétiquement modifiés qui permet en revanche d’accroître chaque année la capacité de résistance à la sécheresse. Elle s’accroît de 1 % à 2 % par an. Les résultats obtenus outrepassent les performances des variétés génétiquement modifiées qui au final ne permettent de ne gagner que 5 ans, sans amélioration possible par la suite.
Au final, les nouvelles variétés obtenues par sélection donnent aux agriculteurs la possibilité d’être mieux armés pour faire face aux déficits hydriques en décalant le calendrier d’implantation et d’irrigation.
Les bassins de retenue d’eau Augmenter l’offre d’eau en la stockant dans des bassins collinaires n’est pas une alternative sérieuse et surtout une solution durable face aux défis à relever, selon l’Inra comme le revendique pourtant la Fnsea. |
La paille additionnée d’ammoniac pour alimenter les ruminants
Dans le même temps, la forte résilience des prairies permettra aux éleveurs de pouvoir rapidement compter sur une production d’herbe à la moindre précipitation même si une certaine vigilance s’impose pour veiller à ce que la diversité variétale ne soit pas altérée : les plantes les plus résistantes prenant le dessus sur les plus vulnérables.
En attendant la pluie, les chercheurs de l’Inra prodiguent les éleveurs à utiliser la paille additionnée d’ammoniac pour alimenter les ruminants. Et à profiter des récoltes hâtives, pour implanter des cultures intercalaires, du millet ou du Rgi par exemple. A long terme, des épisodes caniculaires à répétition pourraient aussi conduire à opter pour des systèmes fourragers prévoyant des stocks importants de plusieurs mois d’avance pour se constituer un filet de sécurité.
Retrouvez toutes les prévisions météo de vos parcelles sur l'Observatoire météo. |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :