Sécheresse 2011 François Fillon évalue à près d'un milliard d'euros l'aide apportée aux agriculteurs
Le premier ministre a évalué jeudi, devant les sénateurs, à « près d'un milliard d'euros » la somme que « la solidarité nationale va devoir consacrer au soutien de nos agriculteurs » pour faire face à une sécheresse d'une gravité inédite en France depuis 1976.
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« Il s'agit maintenant de mettre en oeuvre une solidarité nationale directe à l'égard des agriculteurs et je ne sais pas où vous avez entendu qu'il n'y aurait pas d'aide directe », a déclaré François Fillon.
Nicolas Sarkozy avait présenté plus tôt, ce jeudi en Charente, un plan d'aide aux éleveurs victimes de la sécheresse qui prévoit notamment de "décaler d'un an" les remboursements des prêts accordés aux éleveurs en 2009 et l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti.
La solidarité nationale devra consacrer près d'un milliard d'euros au soutien de nos agriculteurs
Selon M. Fillon, « c'est près d'un milliard d'euros que la solidarité nationale va devoir consacrer au soutien de nos agriculteurs ». Le Premier ministre a notamment cité « la mise en oeuvre du Fonds national de calamité agricole, dont le président de la République a annoncé ce matin qu'il serait doté en fonction des besoins qui seront exprimés par la profession agricole ».
Ce fonds a d'ores et déjà été doté de 200 millions d'euros « pour pouvoir faire face aux situations les plus urgentes ». Ces sommes risquent toutefois d'être « très largement dépassées », a prévenu François Fillon. Ce « chiffre d'un milliard d'euros n'est pas extrêmement précis car tout simplement, tout cela dépendra des demandes des agriculteurs et c'est en fonction des dossiers qui seront présentés par les agriculteurs que l'on pourra dire exactement quel sera le montant de l'effort de solidarité », a fait valoir le chef du gouvernement.
Premiers versements, aux agriculteurs, dès début septembre
« La première réunion de la commission chargée de prendre des décisions dans ce domaine aura lieu la semaine prochaine, ce sera d'ailleurs la première fois dans l'histoire de notre pays que, dans une situation catastrophique comme celle que nous connaissons, cette commission est mobilisée aussi tôt pour permettre que les premiers versements aux agriculteurs aient lieu au début du mois de septembre », a-t-il assuré. Nicolas Sarkozy s'était aussi engagé au respect de cette échéance. Les agriculteurs ont droit à ces aides « pour des raisons économiques et stratégiques », a précisé M. Fillon.
« Des raisons économiques car ce sont des exploitations qui produisent de la richesse, comme les entreprises », a-t-il ajouté. Et « des raisons stratégiques parce que ce qui est en cause c'est finalement notre indépendance, notre sécurité alimentaire », a-t-il poursuivi. « Je veux indiquer que l'ensemble de ces aides sont bien des aides directes mais elles passent par des procédures qui sont acceptées par l'Union européenne », a expliqué M. Fillon. « La solidarité à l'égard de nos agriculteurs sera totale et elle se fera dans le cadre des contraintes financières qui sont les nôtres, ce qui nous amènera à redéployer des crédits pour rester dans les enveloppes que le Parlement a voté », a-t-il conclu.
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