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Conjoncture des marchés fonciers L’évolution des prix des terres en Italie

Comme chaque année, la Fnsafer publie les grandes tendances du marché foncier. Le dernier rapport présenté en mai 2011 porte sur l’année 2009 pour l’Europe. Voici les caractéristiques du marché foncier en Italie où les difficultés continuelles sur les marchés agricoles, l’augmentation constante des charges et le contexte économique défavorable ont restreint les échanges sur le marché foncier italien.

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(© Safer)
Entre 1995 et 2008, la progression des prix (multipliés par 1,4) est moins importante en Italie que dans les autres pays. Cette hausse touche principalement les plaines du tiers nord du pays ainsi que quelques secteurs littoraux et ne concerne pas les zones montagneuses ni le sud du pays en général.

En 2009, le prix est stable (+ 0,1 %), à 18.000 euros/ha, suite à la baisse de 5 % de la Vac/ha (1). Certaines régions connaissent même des baisses ; c’est le cas de l’Italie centrale et des zones de haute et moyenne montagne.

Les difficultés continuelles sur les marchés agricoles, l’augmentation constante des charges et le contexte économique défavorable ont restreint les échanges sur le marché foncier italien. La demande est moins dynamique qu’au cours des années précédentes, les conditions d’accès au crédit étant devenues très difficiles.

L’offre réduite – les propriétaires attendant une situation plus favorable pour vendre leurs biens – permet de limiter la baisse des prix. En fait, depuis cinq ans, la valeur des terres italiennes a perdu 6 % en termes réels. Seules quelques régions de la moitié nord du pays connaissent de faibles progressions en valeur constante depuis 2004 (Marche, Piémont, Ligurie et Val d’Aoste). Pour autant, il ne s’agit pas de la fin d’une bulle immobilière, l’augmentation des valeurs foncières n’ayant pas enregistré de bond particulier sur les dernières années, au contraire de ce qui se vérifie dans d’autres pays.

Fait nouveau, le développement des installations éoliennes, et plus récemment photovoltaïques, vient perturber le marché foncier italien. Même s’il s’agit pour le moment d’installations de taille modeste, les montants mis en jeu sont importants. Le droit de surface concédé par le propriétaire (différent d’un contrat de location) est en effet souvent supérieur à la valeur vénale de la terre. D’où l’inquiétude croissante d’une distorsion des prix sur le marché, en plus de la perte de l’usage agricole des terres. Les normes réglementant les implantations sont encore fragmentées et locales. 

Pour en savoir plus : 

Nous publions actuellement une série d’articles portant sur les marchés fonciers agricoles en Europe et aux Etats-Unis


(1) Vac/ha ; valeur ajoutée + subventions - taxes

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