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Finales de labour 2011 Nicolas Sarkozy invite les JA à restructurer les filières pour être plus compétitifs (Mis à jour )

« Jamais les perspectives pour l’agriculture n’ont été aussi favorables », a déclaré le président de la République aux jeunes agriculteurs, organisateurs de Terres à l’envers. Mais pour que les agriculteurs français en profitent, ils doivent être plus compétitifs avec des filières restructurées et accepter d’être moins nombreux. Des prix rémunérateurs ne suffisent pas.

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Nicolas Sarkozy, président de la République lors de son discours informel. Il est entouré
par Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, Jean Michel Schaeffer, président
de JA et Franck Sander, président de JA 67. (© Terre-net Média)

De retour de Lybie, nouveau bain de foule de Nicolas Sarkozy, président de la République, mais cette fois-ci en Alsace pour inaugurer Terres à l’envers à Oberhausbergen, les finales européenne et nationale de labour.
Organisées par Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin, elles se dérouleront les 16, 17 et 18 septembre. Cette année, l’événement a une dimension européenne avec des compétiteurs allemands, tchèques ou encore nord irlandais.

100.000 visiteurs attendus

Pour une fois, le président de la République a pris son temps pour parcourir, sur les 120 hectares du site dédié à la manifestation, les espaces de démonstration réservés à chacune des productions agricoles alsaciennes (houblon, céréales, filières sucrières et animales). Agencés en pétales, ils  constituent une marguerite avec au centre la traditionnelle grande roue.


Nicolas Sarkozy avec un des concurrents de la
finale européenne de labour.
(© Terre-net Média)

Les finales de labour sont le résultat d’une mobilisation impressionnante des jeunes agriculteurs du Bas-Rhin depuis plus d’un an. Aux cent mille visiteurs attendus, ils veulent communiquer leur passion du métier pendant trois jours mais aussi montrer que la relève de leurs ainés est assurée pour nourrir la population. Mais les JA ont profité de la présence du président de la République pour réitérer leurs inquiétudes pour leur avenir.

« L’avenir ? Jamais les perspectives pour l’agriculture n’ont été aussi favorables (défi démographique, croissance de la demande produits agricoles) », a déclaré le président de la République en commençant son discours informel après deux heures de visite. « Mais pour que les agriculteurs français en profitent, ils doivent être plus compétitifs ». C'est-à-dire avoir des prix rémunérateurs avec des coûts de production maitrisés pour en profiter.

Rendre l'agriculture plus compétitive

En louant le travail de Bruno Le Maire, son ministre de l’Agriculture venu l’accompagner, Nicolas Sarkozy a affirmé que le gouvernement fera tout ce qui est son pouvoir pour rendre l’agriculture plus compétitive en poursuivant sa politique de réduction du coût du travail. A la fin du mois, des décisions seront prises pour alléger le coût du travail permanent.

Mais le gouvernement « souhaite aussi travailler avec les JA » et leurs ainés pour restructurer leurs filières, de la production à la commercialisation en acceptant qu’il y aura moins de jeunes installés que d’ainés sur le départ. Ce qui ne signifie pas que l’installation ne soit plus une priorité pour le gouvernement. En cette période de réduction des déficits publics, la ligne budgétaire serait même conservée pour l’an prochain, avait affirmé le président il y a quelques mois.


Emmanuel Delinger, JA 67, producteur de
légumes et de céréales: « Je demande au
président de nous mettre au même niveau
que les autres pays européens pour rendre
la concurrence plus équitable. La baisse du
coût horaire du travail permanent d’un euro
est un début
». (© Terre-net Média)

« Il faut arrêter de parler de restructuration des filières, il faut la faire », a lancé Nicolas Sarkozy. Car sans organisations de producteurs puissantes, les agriculteurs ne seront pas en mesure de saisir les opportunités d’exportation vers les pays tiers de plus en plus nombreuses et ils ne seront pas aptes à affronter la grande distribution.

« Si elle n’est pas juste, vous n’en aurez plus »

Or, avec de la conviction, les efforts paient. Le président de la République a rappelé aux JA lors de son discours, les résultats de la politique de son gouvernement. En particulier, les actions conduites par la France pour orienter les débats de la Pac post 2013 et l’assurance que le budget sera maintenu pour 2014/2020. Mais l’équité recherchée entre les pays membres pourrait conduire à une nouvelle redistribution des aides Pac. Le rééquilibrage entamé avec le bilan de santé de la Pac ne peut que se poursuivre. « Si elle n’est pas juste, vous n’en aurez plus », a prévenu le président en s’adressant aux JA.

Nicolas Sarkozy a aussi rappelé que la France « a réussi à imposer l’agriculture dans le débat la question de la régulation » ; dénonçant une nouvelle fois la spéculation financière sur les produits agricoles qui ne profitent pas aux producteurs.

A Bruxelles, il souhaite que l’Europe soit ferme en n’acceptant plus l’importation de produits non tracés, importés de pays ne respectant pas les conditions de bien être, car la concurrence doit être équitable.


Nicolas Sarkozy avec des élèves du Lpa d’Erstein et leur professeur,
Christelle Gourillon. (© Terre-net Média)

 

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