Groupe Soufflet Profits record pour Soufflet, qui veut se limiter dans le négoce
Le groupe Soufflet, un des plus importants meunier européen, a enregistré sur son exercice 2010-2011 des profits records, bien que secrets, et son président du directoire a déclaré aux Echos de jeudi sa volonté de limiter les ambitions du groupe dans le négoce.
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Jean-Michel Soufflet, Président du Directoire du groupe. (© Soufflet) |
Il a également précisé que le groupe a passé en revue ses activités et a décidé de se concentrer sur ses trois métiers historiques (collecte et distribution auprès des agriculteurs, blé, et orge), et limiter ses "ambitions dans le négoce". "C'est une activité intéressante, qui nous donne des informations précieuses sur les marchés et nous permet de vendre des céréales produites en France, mais où nous sommes face à des poids lourds comme Cargill", a expliqué M. Soufflet.
"Notre rôle n'est pas d'acheter du blé à l'autre bout du monde pour le revendre à Singapour en prenant des risques financiers ou de contrepartie. Nous ne voulons donc pas commercialiser plus de 7 à 8 millions de tonnes de céréales par an, alors qu'à une époque nous avions envisagé de monter bien au delà", selon lui.
Concernant son activité dans le blé, M. Soufflet a relevé que son groupe est "confronté à la fermeture de certains grands marchés internationaux". "La Libye, par exemple, fut un temps le premier débouché mondial pour la farine, mais le pays s'est doté de moulins et est aujourd'hui en mesure d'exporter. Même chose pour l'Egypte, le Maroc, la Syrie et demain pour la Guinée-Conakry", a-t-il détaillé. "Si bien que la part des exportations dans cette activité n'est plus que de 30% contre 70% dans le passé".
Concernant l'orge, M. Soufflet a notamment révélé être en négociation pour prendre pied sur le marché indien, avec un projet "de société commune à 50-50 en Inde avec la famille Jain". "C'est la première fois que nous nous implantons hors d'Europe et des pays de l'Est", selon lui.
Le groupe vient de retravailler son profil financier et a négocié une ligne de crédit de 1,05 milliard d'euros à échéance plus longue et auprès de plus de banques. "C'était devenu indispensable, vu le caractère périlleux de la conjoncture et le risque de ne plus pouvoir compter sur les liquidités nécessaires à la vie d'une entreprise", a dit M. Soufflet.
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