Chicago hebdo Maïs, blé et soja entraînés par les places boursières

"Les marchés boursiers ont rebondi, confiants dans la capacité des Européens à trouver une solution à la crise de la dette: cela redonne confiance aux fonds d'investissement pour investir dans les matières premières. Ils ont procédé à d'importants achats, c'est la source du soutien pour les cours cette semaine", a expliqué Dax Wedemeyer, de US Commodities.

"L'incertitude entourant la situation en Europe a des répercussions sur les taux de changes et sur la volonté des investisseurs à prendre des risques. Le marché va avoir du mal à s'inscrire dans une tendance". (© Terre-net Média)

Sur le front des facteurs propres au marché agricole, les investisseurs ont été rassurés par le fait que la Chine vienne acheter du maïs et de soja aux Etats-Unis.

Ces achats ont fait l'objet de nombreuses rumeurs qui ont animé et soutenu le marché en début de semaine, avant d'être confirmés en fin de semaine par le département de l'Agriculture (Usda). Les experts y ont vu le signe que la chute des prix en septembre, de l'ordre de 20% pour le blé, le maïs et le soja, avait suffi à redynamiser la demande.

La semaine a par ailleurs été marquée par la publication, mercredi, du rapport mensuel du ministère sur l'offre et la demande, qui a été jugé négatif pour les prix du blé et du maïs mais positif pour ceux du soja. Pour le soja, l'Usda a en effet réajusté à la baisse ses projections de production et de stocks aux Etats-Unis pour la campagne 2011/12. A l'inverse, l'Usda a de nouveau relevé son estimation de production mondiale de blé à 681,20 millions de tonnes. Pour les Etats-Unis, la demande intérieure et à l'export a été en outre revue à la baisse, ce qui devrait se traduire par des stocks plus abondants qu'estimé auparavant.

En ce qui concerne le maïs, les chiffres des autorités américaines sont constrastés: si la production des Etats-Unis a été révisée à la baisse, la prévision de stock en fin de campagne agricole a été revue en hausse. Maintenant que le marché dispose d'une meilleure idée du niveau de production américaine de cette année, la moisson étant bien entamée, Bill Nelson, de Doane Advisory Services, s'attend à "une forte volatilité".

"L'incertitude entourant la situation en Europe a des répercussions sur les taux de changes et sur la volonté des investisseurs à prendre des risques. Le marché va avoir du mal à s'inscrire dans une tendance", a prévenu l'analyste.

Vers 15H10 GMT vendredi, le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre s'échangeait à 6,42 dollars contre 6,00 dollars à la clôture une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade.
Le boisseau de blé à échéance décembre valait 6,20 dollars contre 6,0750 dollars une semaine auparavant.
Le contrat de soja pour livraison en novembre montait à 12,7150 dollars contre 11,5825 dollars