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Agriculture brésilienne (1ère partie) Un modèle de réussite pour relever le défi alimentaire de 2050 ?

L’essor en quarante ans du secteur agricole brésilien traduit les capacités d’un pays à mobiliser d’importants moyens dans la durée pour garantir à la fois sa sécurité alimentaire et devenir un géant de l’exportation au niveau mondial.

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Mauricio Antônio Lopes, directeur exécutif du centre de recherche
agricole brésilien (Embrapa). (© Saf)

Organisée le 19 octobre avec la participation de la Société des agriculteurs de France, quelques interventions telle que celle de Mauricio Antônio Lopes ont marqué la conférence régionale du forum régional pour l’avenir de l’agriculture (Ffa) créé par Syngenta et Elo (European Landowners Organization) en 2008.

 
Le directeur exécutif du centre de recherche agricole brésilien (Embrapa) a donné les clés de la réussite du Brésil depuis quarante ans. Un modèle de développement dont la France pourrait s’inspirer, selon lui, pour redevenir le premier exportateur net européen de produits agroalimentaires et contribuer à relever, à son niveau, le défi alimentaire de 2050. Il nécessite d’accroître de 70 % la production agricole mondiale pour nourrir 9,5 milliards d’hommes. Et de profiter ainsi de l’essor commercial qui en découlerait. Mais cela suppose d’être en mesure de retrouver des gains de productivité plus importants alors que les rendements de blé stagnent depuis dix ans.

Importateur net de produits agricoles il y a 40 ans, le Brésil est depuis une dizaine d’années leader sur les principaux marchés à l’export de produits agricoles. Ce développement ne profite pas également à toute la population, loin s’en faut, tant les inégalités persistent mais selon Mauricio Antonio Lopes, les résultats obtenus méritent de tirer quelques enseignements.

Un secteur de recherche essentiellement
financé par capitaux privés

Tout d’abord, l’essor économique résulte d’une politique conduite dans la durée, qui n’a pas été influencée par des enjeux électoraux. Un environnement politique stable avec l’adhésion de la population pour relever le défi que le pays s’est donné est un facteur essentiel de la réussite. Le doute n’est pas permis.

En matière de recherche, l’adhésion de la population pour que le Brésil devienne une puissance agricole a supposé son accord pour accepter l’essor des biotechnologies. En fait, la réussite de la 8ème puissance économique mondiale est un mariage entre une politique de production et un secteur de recherche à son service avec 10.000 docteurs formés par an et plus de 150 écoles d’ingénieurs. Mais un secteur de recherche essentiellement financé par capitaux privés.

 

Accèdez à la deuxième partie de l'article sur  "L'agriculture brésilienne"

 

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