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Bilan de récolte 2011, année de référence pour le maïs français

L'année 2011 sera une année de référence pour la culture du maïs en France. Avec une production estimée à près de 16 millions de tonnes, l'hexagone confortera sa place de premier producteur de maïs grain de l'UE-27. Il contribuera à l'équilibre du bilan fourrager européen, a indiqué mercredi 26 octobre, l'Association Générale des Producteurs de Mais (Agpm).

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Selon l'Agpm, le maïs français a
structurellement la capacité de dépasser
les 100 q/ha. (© Terre-net Média)

La France avait produit 13,8 millions de tonnes (Mt) de maïs en 2010 et 15,2 Mt en 2009. « Cette campagne maïs 2011 s'est révélée surprenante », a commenté Christophe Terrain, président de l'Agpm, mercredi, lors d'un point de presse. La sécheresse du printemps et les prévisions météo laissaient prévoir un été difficile. « Pourtant, au cours de l'été, la culture a révélé tout son potentiel (...) avec un rendement au final historique, voisin de 105 quintaux à l'hectare », s'est-il félicité. Dans un contexte mondial tendu, où la production ne suffit pas à satisfaire la consommation et où les prix restent élevés, la compétitivité de la récolte française devrait permettre de répondre présent sur les traditionnels marchés intracommuntaires mais aussi dans certains pays tiers, en particulier ceux du Maghreb, a affirmé l'Agpm.

« Les exportations pays tiers pourraient atteindre le million de tonnes »

Le département américain de l'Agriculture (Usda), dont les prévisions font références, estime la production mondiale de maïs en 2011 à 860 Mt et la consommation à 866,7 Mt. Selon les plus récentes estimations de « FranceAgriMer », l'organisme national chargé de la gestion des céréales, la France pourait exporter cette année 5,85 Mt de maïs vers les Etats membres contre 5,3 Mt en 2010 et 500.000 tonnes vers les pays tiers, contre 153.000 Mt seulement l'an passé. Ce dernier chiffre conserverait toutefois un potentiel de hausse important. « Si les ressources le permettent, les exportations pays tiers pourraient atteindre le million de tonnes », estime l'Agpm. L'Association « travaille » dans ce sens aux côtés de « France Export Céréales », l'organisme chargé de la promotion des céréales à l'étranger, afin de mieux faire connaître l'offre française de maïs auprès des pays du Maghreb. 

Maïs français: + 1 q/ha/an grâce à la sélection

Le rendement moyen record de 105 qx/ha enregistré en 2011 n'est pas le fruit des pluies estivales qui seraient tombées au meilleur moment, selon Jean-Paul Renoux, responsable national Maïs d'Arvalis-Institut du végétal.

« Cette année 2011 est l'illustration du progrès génétique constant dont bénéficient les producteurs français depuis des années ». Grâce à ce progrès de la sélection, « les rendements augmentent régulièrement d'un quintal par hectare et par an. Mais cette année 2011, c'est 5 à 6 quintaux de mieux par rapport à cette constante progression.»

Au niveau européen également, la récolte devrait être importante, voisine de 63 Mt, résultant d'une hausse des surfaces semées (+8 %) et de rendements meilleurs que prévus dans les principales zones de production (France, Italie, Hongrie, Roumanie).

 

Ce haut niveau de production devrait permettre à l'origine européenne d'être compétitive sur la scène internationale et de réduire les importations de maïs (7,5 Mt importées l'an dernier, ndlr).

Le maïs européen pourrait même gagner des parts de marché hors de ses frontières, sur le pourtour méditerranéen en particulier, situation assez atypique puisque l'UE-27 est historiquement déficitaire en maïs.

Des discours inadaptés aux grands enjeux de la production française de maïs

Selon l'Agpm, le maïs français a structurellement la capacité de dépasser les 100 quintaux à l'hectare. « A condition de le libérer des nombreux freins qui grèvent aujourd'hui sa productivité : en matière de protection phytosanitaire, d'irrigation et d'Ogm ». Sur ce dernier point, l'Association assure qu'« il faut mettre un terme à l'hypocrisie selon laquelle il est interdit de produire, mais autorisé d'importer et de consommer, alors que la filière a démontré la faisabilité de la coexistence entre maïs Ogm et non Ogm ». « Les discours démagogiques appelant à limiter la culture s'avèrent dangereux car inadaptés aux grands enjeux auxquels doit répondre la production française de grain et notamment de maïs », a conclu le président de l'Agpm, Christophe Terrain.

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