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Via Campesina/Confédération paysanne (1ère partie) La Pac après 2013 trop axée sur la surface, pas assez sur l’actif

Le diagnostic de l’agriculture européenne sur 2003/2010 est partagé par la Commission européenne et par les responsables de Via Campesina (Ecvc), mais les moyens mis en œuvre ne sont pas à la hauteur des défis à relever. Les paiements directs sont trop liés à la surface et le verdissement est insuffisant. Tel est le message qu’a porté Via Campesina auprès de la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne représentée par Pierre Boscu.

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Pour Ecvc, le plafonnement des paiements directs à 300.000 euros
 est une bonne initiative mais il est trop timide. (© Terre-net Média)

Le 25 octobre dernier, Ecvc a allongé la liste des organisations très critiques à l’égard de la proposition « La Pac à l’horizon de 2020 » présentée le 12 octobre dernier à Bruxelles. Lors d’un débat conjointement mené avec le Conseil européen économique, environnemental et social (Eesc), les représentants des syndicats « paysans » ont regretté que le texte de Bruxelles s’inscrive dans la continuité de la Pac avec des soutiens axés sur la surface et pas suffisamment redéployés entre les états et les agriculteurs.
L’European Coordination Via Campesina (Ecvc), qui regroupe à Bruxelles 27 organisations agricoles dont en France le Modef et la Confédération paysanne, estime que la Commission européenne ne prend pas suffisamment en compte la disparition de 20 % des exploitations européennes dans ses propositions depuis 2003.

« Ne méprisons-nous pas les paysans ? »

Le plafonnement des paiements directs à 300.000 euros est une bonne initiative mais il est trop timide. Certes le soutien au revenu minimum de 1.000 euros reflète un certain détachement des soutiens publics attachés à la surface agricole, mais les critères retenus par Bruxelles ne sont pas bien définis. « Nous voulons un revenu par actif pour le service environnemental rendu par le paysan à la collectivité, et après libre au paysan de s’orienter sur le marché », a déclaré un des intervenant au débat. « Aujourd’hui, à vouloir trop simplifier les critères pour toucher le revenu minimum, ne méprisons-nous pas les paysans ? », s’interroge ce même intervenant.

Selon Ecvc, la Pac ne définit pas suffisamment le modèle d’exploitation qu’elle souhaite défendre, et par conséquent comment elle envisage d’orienter ses soutiens publics. « Des exploitations de 53 ha en moyenne comme en France alors que la moyenne européenne est de 14 hectares est inconcevable ». En fait, « on est, avec la proposition de Bruxelles, au milieu du guet », analyse Ecvc. Un nouvel exemple pour illustrer ces propos, le verdissement des paiements directs. « Les mesures retenues sont trop réduites et ne reflètent pas la réalité. Elles ne prennent pas suffisamment en compte les enjeux agronomiques tel que le maintien du taux de matière organique ».

Assimiler l’assurance à un outil de régulation ne satisfait pas non plus Ecvc. Tout d’abord parce que la mesure est associée au second pilier des aides. Ensuite, l’assurance ne constitue pas une barrière à la volatilité des prix, elle ne fait que de l’assurer ! Ecvc souhaite en fait de véritables outils de régulation sur les prix et es volumes.  

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