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Via Campesina/Confédération paysanne (2ème partie) La Pac après 2013 trop axée sur la surface, pas assez sur l’actif

Le diagnostic de l’agriculture européenne sur 2003/2010 est partagé par la Commission européenne et par les responsables de Via Campesina (Ecvc), mais les moyens mis en œuvre ne sont pas à la hauteur des défis à relever. Les paiements directs sont trop liés à la surface et le verdissement est insuffisant. Tel est le message qu’a porté Via Campesina auprès de la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne représentée par Pierre Boscu.

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Selon Pierre Boscu, la Pac n'a plus d'incidence sur l'agriculture
des pays en développement. (© Terre-net Média)

Au cours du débat, de nombreuses interventions lors du débat de l’Ecvc sont le fait de jeunes, agriculteurs ou non, pour qui l’attractivité de la profession ne doit pas se limiter aux aides, mais sur la mise en place d’un cadre économique qui doit permettre aux porteurs de projets de dégager un revenu.

Défendre des projets de dimension familiale

Ecvc apprécie du reste l’enveloppe réservée aux nouveaux installés et surtout son plafonnement et sa dégressivité autour du seuil de 25 hectares. Une mesure qui montre, dans ce cas, que la Commission souhaite défendre des projets de dimension familiale en priorité.

Le Modef, lui aussi membre d’Ecvc, déplore que la proposition de Bruxelles ne se positionne pas par rapport à des questions structurelles telles que l’accès au foncier où l’organisation oligopolitique de la grande distribution. Le document ne mentionne pas non plus la nécessité d’harmoniser les règles sociales entre les Vingt-sept.

La Pac reste emprisonnée par le libéralisme

Selon la Confédération paysanne, la Pac reste emprisonnée par le libéralisme. « La proposition ‘’La Pac à l’horizon de 2020’’ livre l’agriculture au marché et s’inscrit en contradiction avec l’évolution économique. Elle doit oser sinon la faim dans le monde sera plus grave que la crise industrielle dans nos pays développés ».

Pierre Boscu de la Commission européenne a pris note des observations, mais il en a trouvé certaines déplacées et injustes. Par exemple, la Pac n’a plus selon lui, d’incidence sur l’agriculture des pays en développement. Et l’autonomie de l’Europe en protéines végétales ne pourra se faire qu’aux dépens de la production de céréales avec en jeu l’importation par l’Union de plus de 70 millions de tonnes !

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