Luzerne déshydratée Les efforts paient
Coop de France Déshydratation présente son rapport d'activité 2011. Entre expérimentations, lobbying et communication, les dirigeants démultiplient les efforts pour maintenir à niveau la production française... pour des perspectives encourageantes : les surfaces devraient se maintenir en 2012, les bénéfices environnementaux se dotent d'indicateurs, des aides sont maintenues.
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Selon Coop de France Déshydratation, la filière doit cette stabilité à « l’encouragement apporté en juillet par le ministère de l’Agriculture en faisant entrer la luzerne dans le plan protéines (dans le cadre de l’article 68) et en réintégrant le soutien couplé, supprimé à compter de mars 2012, aux Dpu des exploitations à hauteur de l’intégralité de l’enveloppe budgétaire à savoir 35 millions d’euros ».
Progression de la production européenne
Selon les statistiques de l’Union européenne de juillet 2011, la production française primée sur 2010 se situe à 809.000 t de fourrages déshydratés. La production 2010/2011 est en baisse de 53.000 t (- 6 %) par rapport à l’année précédente. Les rendements restent faibles compte tenus de conditions météorologiques peu favorables. La production de fourrages déshydratés de l’Union européenne, d’après les mêmes sources, atteint 3,56 Mt, en hausse de 90.000 t.
La production espagnole de fourrages déshydratés augmente nettement avec 1,67 Mt en 2010/2011 contre 1,59 Mt l’année précédente. L’Italie augmente son volume de fourrages séchés soleil de plus de 30 %, et augmente légèrement son volume de déshydratés (+ 4 %). L’Allemagne maintient sa production, avec 247.000 t en 2010 contre 243.000 t l’année précédente.
Multiplier les travaux et les initiatives
Jean-Pol Verzeaux, président de la section, insiste sur « l’attachement de la profession à soutenir cette dynamique en multipliant les travaux et les initiatives visant à créer les conditions d’une rémunération des aménités de la luzerne ». Une récente étude Idea* montre d’ailleurs que la luzerne augmente la durabilité des exploitations la cultivant, comme celui des élevages qui en consomment.
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- Essais de désherbage : les expérimentations de désherbage d’hiver 2010/2011 permettent de tester de nouvelles associations de produits antidicotylédones et d’affiner les doses en particulier sur Nirvana S qui a bénéficié en 2010 d’une homologation pérenne ; celles de désherbage d’été 2011 ont permis, entre autres, de tester une nouvelle spécialité en cours d’homologation, le Bas 762 H dont l’intérêt pourrait se révéler pour le désherbage estival des jeunes semis.
- Essais biodiversité : la luzerne gérée classiquement a un effet très positif et significatif sur l’abondance et la richesse des populations de papillons et d’abeilles domestiques et dans une moindre mesure également sur les populations d’oiseaux par rapport à une culture de céréales d’hiver.
- Essais durabilité : l’évaluation comparée de la durabilité des exploitations agricoles « avec » ou « sans » luzerne a permis de conforter les nombreux atouts liés à l’introduction de luzerne dans les assolements et dans les rations animales. Les exploitations cultivant et utilisant de la luzerne ont obtenu en moyenne des scores supérieurs sur les trois échelles de la durabilité : agroécologique, socioterritoriale et économique.
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