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Elections présidentielle et législatives de 2012 La Confédération paysanne et l’Apca rencontreront les candidats pour soumettre leurs propositions

La CP a présenté ses « dix mesures pour être et devenir président » applicables en France pour redonner de l’espoir aux paysans. L’Apca propose un nouveau contrat de cohésion nationale entre l’agriculture et la société. Avec plus de 3,5 millions d’actifs générés par l’activité agricole, et un excédent commercial attendu à plus de 11 Mds d’€ pour 2011, l’agriculture doit être au cœur des débats des prochaines campagnes électorales.

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Philippe Collin, porte parole de la Confédération paysanne.
(© Terre-net Média)

La crise économique et l’actualité sur la Tva « emploi » ou « anti délocalisation » occultent les présentations des propositions des organisations professionnelles agricoles pour les prochaines échéances électorales. Chaque conférence de presse est pour leurs responsables une opportunité pour s’exprimer sur ce sujet. Or les élections présidentielles sont pour elles, toutes tendances confondues, un temps fort pour débattre d’agriculture et d’agroalimentaire.

La Confédération paysanne soumettra aux candidats à l’élection présidentielle ses « dix mesures pour être et devenir paysans ». Ce sont des propositions pour « redonner de l’espoir aux paysans, et rendre le secteur plus attractif. Elles peuvent être prises au niveau national », indépendamment des décisions qui seront prises à Bruxelles.

Le document présenté mercredi 11 janvier, reprend les idées du rapport d’orientation du congrès d’Avril 2011 qui s’était tenu à Lille. Il est à la fois la feuille de route du syndicat pour 2011/2013 et le cadre sur lequel repose les propositions de la CP pour les prochaines campagnes présidentielle, législatives et professionnelles.

Ces dix mesures visent entre autres à agir sur les prix avec la fixation de prix minimum assis sur les coûts de production, ou encore à lutter pour la préservation des terres agricoles. Le document accorde aussi une importance particulière à l’installation, à la transmission des exploitations et au respect du droit de produire et de vendre des semences paysannes et de ferme.


Guy Vasseur, président de l'Apca. (© Terre-net Média)

« Nous ne nous inscrivons pas dans une recherche de compétitivité à tout craindre », a déclaré Philippe Collin, porte parole de la CP. Dans ce contexte, le projet de Tva « social » ou du gouvernement est d’abord anti social. Elle est un outil pour opposer les paysans aux consommateurs et non pas pour leur redonner du pouvoir d’achat.

Redonner du pouvoir d’achat suppose, selon la CP, la fixation d’un prix minimum pour chacun des produits agricoles. « Et nous pouvons le faire seuls en France si nous pouvons instaurer seuls une taxe Tobin, a affirmé Philippe Collin. Ce sera alors un signal politique fort ».

Sinon, réduire la concurrence des produits agricoles en provenance des pays tiers importés pourrait reposer sur de nouvelles taxes à l’importation comme le font les Etats-Unis. Et pour trouver de nouveaux financements aux régimes de protection sociale, la CP suggère aussi de remettre en cause les avantages fiscaux « favorables à la capitalisation et instaurer une déduction fiscale pour l’emploi ». Et pourquoi pas de taxer les produits de luxe.

Ce jeudi 11 janvier, c’est aussi dans la proposition que s’inscrit le « nouveau contrat de cohésion nationale entre l’agriculture et la société » des Chambres d’agriculture présenté par Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente de Chambre. Ce contrat sera envoyé à chacun des candidats à l’élection présidentielle et à tous les candidats aux élections législatives. Il comprend quatre axes :

« Nous affirmons à l’Apca que l’avenir est à la diversité de l’agriculture. Nous ne voulons pas être enfermés par des candidats qui affirment que l’avenir de l’agriculture est les circuits de proximité. La France doit garder sa capacité d’exportation ». Et même avec la Pac en cours de négociations à Bruxelles, notre pays « a dans de nombreux domaines son destin en main ».

Pour en savoir plus sur le programme de cohésion de l’Apca, cliquer ici.
Relire aussi la tribune de Guy Vasseur publiée le 10 décembre 2011.

 


Rémi Bailhache, vice-président de l'Apca. (© Terre-net Média)

La crise économique et financière conduit l’Apca à prioriser ses revendications pour rendre la proposition législative de Bruxelles acceptable. Dans le doute, si la promesse budgétaire n’était pas tenue et si les moyens pour 2014/2020 étaient réduits, « on veut un engagement politique avec un fonds de stabilisation des revenus en plus du fonds sanitaire et des aides à l’assurance », explique Rémi Bailhache vice président de l’Apca. « Et les dispositions accordées dans le mini paquet lait en matière de droit à la concurrence devront être étendues à l’ensemble des production. Enfin, les outils de régulation historiques sur les prix, réduits à leur plus simple expression dans la proposition législative, devront être plus opérationnels ».

 

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