Au sommet du végétal à Dijon Les céréaliers d’Orama veulent des Ogm pour produire plus et mieux
Les céréaliers veulent pouvoir cultiver des Ogm et en particulier le maïs Mon810 avec la certitude que la norme de coexistence entre les cultures conventionnelles et génétiquement modifiées est de 0,9 % conformément à l’avis du Haut conseil des biotechnologies. Selon les producteurs de blé, de maïs et d’oléoprotéagineux d’Orama, il possible d’accroître de 40 % leurs récoltes à condition d’avoir les moyens pour y parvenir avec des règles environnementales qui ne sacrifient pas la production.
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Pourtant lassés de ne pas obtenir satisfaction, les céréaliers devront encore se contenter d’engagements que le ministre de l’Agriculture assure vouloir tenir jusqu’au dernier jour de ses fonctions. La prochaine campagne électorale ne l’arrêtera pas dans son action. Mais rien de concret dans l’immédiat.
Au final, ses engagements sont à la fois ambitieux à moins de quatre mois de la présidentielle, surtout si le ministre est appelé à d’autres fonctions auprès du futur candidat de l’Ump, mais pas assez convaincants auprès des congressistes. Les céréaliers d’Orama veulent pouvoir cultiver des Ogm et en particulier le maïs Mon810 avec la certitude que la norme de coexistence entre les cultures conventionnelles et génétiquement modifiées est de 0,9 % conformément à l’avis du Haut conseil aux biotechnologies.
Des engagements ambitieux
Ce n’est donc pas un programme électoral que les agriculteurs ont souhaité entendre mais des mesures concrètes. Et encore moins du blablabla comme l’a fait comprendre les agriculteurs bourguignons à plusieurs reprises alors que le ministre prononçait son discours.
Sur le plan silo, ils ne veulent pas des aides mais « une instruction rapide et efficace des dossiers dans le cadre de la réglementation ». Sur ce point, Bruno Le Maire , n’a pas donné de réponse.
En matière d’environnement, « il faut chercher le résultat plutôt que le bénéfice médiatique, le pragmatiques plutôt que d’idéologie », a déclaré Philippe Pinta, président d’Orama. Protéger les milieux écologiques, les céréaliers y sont favorables mais sans une baisse de production et en « adoptant des solutions simplistes aux effets incertains » « pour satisfaire des bobos ignorants ».
Défendre les agriculteurs contre le dogmatisme environnemental est aussi un des engagements pris par Bruno Le Maire. Il déplore en fait que les décisions et les orientations prises par le président de la République, Nicolas Sarkozy et lui-même ne soient pas suivies dans les faits dans les services déconcentrés des directions des territoires (ex-Dda). Dans les prochaines semaines, « je vais donc comprendre pourquoi elles ne sont pas respectées ».
Réforme de la Pac : les trois points à revoir C’est l’engagement pris par Bruno Le Maire sur les points de la réforme de la Pac à revoir, qui est à la fois le plus ambitieux et le moins risqué, puisque tout se décide à Bruxelles à Vingt-sept! Mais en commençant son discours sur ce point, le ministre de l’Agriculture avait la certitude d’avoir les agriculteurs du sommet du végétal acquis à sa cause même si, là encore, aucune décision concrète n’a été prise. Mais Bruno Le Maire a fait comprendre qu’il jouera une fois de plus de son influence auprès de ses partenaires européens pour parvenir à un accord satisfaisant. |
Les biocarburants n'affament pas
Pour défendre ses positions, le ministre n’a pas hésité de tacler l’opposition sur un certains nombre de sujets comme la production de biocarburants pour les transports. Selon lui la fiscalité avantageuse et les 3 % de surfaces agricoles consacrées pour leur production n’affameront pas le monde, contrairement à ce que pensent les tenants de la décroissance.
Enfin, comme le ministre de l’Agriculture l’avait déjà annoncé au Space, ses prochaines interventions porteront ainsi sur la construction de retenues d’eau et l’impossibilité de faire un recours lorsqu’elles sont prêtes à être utilisées. Pour limiter l’inflation de procédures judiciaires, Xavier Beulin, président de la Fnsea, suggère justement des dépôts de caution des plaignants.
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