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Pois et féverole Des stades trop avancés pour les protéagineux d’hiver

L’Unip, l’interprofession des protéagineux, relève que dans la majeure partie de la France, les pois d’hiver sont à un stade trop avancé et risquent de souffrir en cas de vague de froid. Dans le Sud-Ouest, les premiers semis de pois printemps sont en cours.

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Sur la majorité du territoire, les pois d'hiver sont à plus de 7-8 feuilles, ils risquent de souffrir en cas de retour du gel.  
(Terre-net Média)

D’après l’Unip, hormis dans le Sud-Ouest où ils sont à 4-5 feuilles pour les semis tardifs, partout ailleurs (régions Centre, Ouest, Bourgogne, Champagne et Nord- Est) les pois d’hiver ont atteint 5-6 feuilles pour les semis de novembre et 7-8 feuilles pour les semis de fin octobre.
« Or la résistance au froid du pois d’hiver est maximale entre 2 et 4 feuilles et jusqu’à des températures de -15°C sans neige. Cette aptitude à vaincre le froid diminue avec le développement du jeune plant », explique l’interprofession des protéagineux.
Lorsque l’initiation florale (passage de l’apex à l’état reproducteur) est atteinte, vraisemblablement autour de 6-8 feuilles, la plante entière redevient sensible mais les seuils de températures ne sont pas connus précisément.

« On peut penser que des températures de l’ordre de -4°C / -5°C observées ces derniers jours n’altèreront que la tige principale et que des ramifications prendront le relais, ce qui est habituel en pois d’hiver. Cependant, l’hiver n’est pas terminé et d’autres coups de gel plus violents sont encore possibles », fait remarquer l’Unip.

Premiers semis de printemps

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Les féveroles d’hiver sont aux mêmes stades que les pois d’hiver pour des dates de semis équivalentes. Pour les plus développées, des impacts de gel ne sont pas exclus dans les secteurs les plus froids. Les lupins d’hiver dans l’Ouest présentent 7-8 feuilles.

Les premiers semis de pois de printemps ont eu lieu la 2ème quinzaine de décembre dans le Sud-Ouest et sont en cours de levée. Les semis printemps gagneront le Nord de la France jusqu'en mars.

Féverole : une offre en nette diminution

L’offre en féverole sur le marché français en 2011/12 aurait diminué de 180.000 t par rapport à 2010/11, en raison de la chute des surfaces en 2011. En conséquence, les exportations vers les pays-tiers (Egypte et Norvège), principaux débouchés de la féverole française, vont baisser, à moins de 200.000 t. « Les expéditions vers l’Egypte avaient atteint un niveau record en 2010/11 à 245.500 t », rappelle l’Unip.

Les défauts de qualité visuelle (grains bruchés), qui ont également affecté l’origine anglaise, ont constitué un frein à l’accès au marché égyptien en 2011/12, même si la France reste le 1er fournisseur de l’Egypte, du moins sur la 1ère partie de la campagne, en attendant l’arrivée des féveroles australiennes. Le débouché norvégien pour la pisciculture (24.000 t en 2010/11) devrait se maintenir.

Les exportations vers l’UE pourraient avoisiner les 20.000 t. Côté consommation intérieure, l’utilisation à la ferme n’est pas négligeable en féverole. Le solde disponible pour l’alimentation animale industrielle en France est donc très réduit.

 

Pour en savoir plus :

Pois de printemps - L’avancement des semis permet d’éviter les coups de chaud de juin

Pois protéagineux - Semer ni trop tôt, ni trop tard

Féverole - Réussir sa campagne

 

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