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G20 agricole Quelles suites ?

Le 20 décembre dernier, la fondation Farm, Pluriagri et l’Institut de gestion publique et du développement économique (Igpde) ont organisé un colloque intitulé « G20 agricole : quelles suites ? », dont l’objectif était de dresser le bilan des actions menées sur le plan agricole dans le cadre de la présidence française du G20 en 2011 et de discuter des orientations envisagées par le Mexique, qui préside le G20 cette année. Rassemblant une dizaine d’intervenants issus du monde agricole des pays développés et émergents ainsi que des responsables politiques représentant des Etats et des organisations régionales et internationales, ce colloque a été l’occasion d’aborder une série de questions fondamentales en matière de régulation et de gouvernance agricole mondiale.

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Un système d'information sur les marchés agricoles a été mis en
place afin d'accroître la transparence sur la production, la
consommation et les stocks. (© Terre-net Média)

1. Des avancées importantes ont été réalisées sous la Présidence française du G20.

Tous les intervenants ont salué, à l’instar de Xavier Beulin, Président de la Fnsea et de Pluriagri, ou encore d’Ibrahim Coulibaly, Président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa), le « choix courageux de la France » d’inscrire la question de l’alimentation et l’agriculture à l’ordre du jour du G20.

Si la majeure partie des Etats membres partageaient des vues divergentes, voire opposées, sur la régulation des marchés agricoles et sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale, les négociations entreprises en 2011 ont réussi, qui plus est dans un contexte de crise économique et financière, à obtenir des avancées significatives, ce dont témoigne le Plan d’action adopté les 22 et 23 juin par les ministres de l’Agriculture. Ainsi, un système d’information sur les marchés agricoles (Amis) a été mis en place afin d’accroître la transparence sur la production, la consommation et les stocks et un projet pilote de réserves d’humanitaires d’urgence va être lancé dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. Enfin, un « Forum de réaction rapide » a été mis en place dans le cadre d’Amis afin d'améliorer la coordination internationale des politiques agricoles et ainsi la prévention et la gestion des crises alimentaires.

Les participants ont par ailleurs souligné que le G20 agricole sous Présidence française avait eu le mérite de donner un autre éclairage sur la question alimentaire et de sortir de la vision binaire impulsée à Marrakech en 1994, selon laquelle le monde était divisé entre des pays producteurs d’un côté et des pays consommateurs de l’autre, aux intérêts et structures divergents.

2. Il est urgent de consolider et d’approfondir les engagements pris en juin 2011, notamment en ce qui concerne la question, extrêmement sensible, des stocks de régulation.

A l’heure où l’hypervolatilité des cours et la financiarisation accrue des marchés menacent plus que jamais la sécurité alimentaire mondiale, la quasi-totalité des personnes présentes lors du colloque, et notamment Bernard Valluis, Président délégué de l’Association nationale des meuneries françaises (Anmf), ont insisté sur la nécessité de mettre en place des stocks de régulation permettant de stabiliser les prix sur les marchés.

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