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Colza Au dégel, prévoir les pesées de matière verte

La remontée des températures sera propice à la pesée de sortie d’hiver des colzas. Elle permettra d’ajuster au plus près les besoins de la culture, compte tenu de l'importante défoliation de l'hiver, une précision intéressante vu les cours de l’azote.

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Pour le charançon de la tige, il est important
de bien capter les premiers vols, éven-
tuellement très précoces. D'où l'importance
des cuvettes jaunes. (© Terre-net Média)

Ewen Gery, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, conseille de programmer, cette semaine, les pesées de sortie hiver des colzas pour ainsi préparer la campagne de fertilisation. « La méthode est relativement simple. Prélever, en les sectionnant à la base du collet, tous les pieds présents dans quatre placettes de 1m², les peser. La quantité d’azote absorbé s’obtient en multipliant par 70 la moyenne des pesées. Ainsi, un colza à 1 kg/m² de moyenne en sortie hiver a déjà absorbé 70 unités d’azote. » L’ajustement de la dose à apporter sera d’autant plus précis que vous avez réalisé des pesées entrée hiver. « En effet, on estime que le colza réassimilera au cours de la campagne 50% de l’azote perdu par défoliation lors de la période hivernale. » Au vu du prix de l’azote, des économies importantes sont envisageables.

Pose des cuvettes jaunes

Le conseiller préconise de profiter de cette opération pour positionner les pièges de suivi des ravageurs. « Les cuvettes jaunes doivent être placées au sommet de la végétation dans les zones les plus à risques : bordures de bois et, surtout, bordures de parcelle (10 m) en précédent colza. Elles seront les premières touchées en cas d’attaques et serviront donc de sentinelle pour la surveillance des charançons de la tige et des méligèthes. »

Colza et résistance au froid

Dans l'Oléomail, la lettre d'informations du Cetiom pour la zone Est, l'institut évoque la résistance au gel du colza, conditionnée par de nombreux facteurs. « Le seuil de résistance habituellement admis se situe vers - 18°C pour des cultures bien implantées ayant pu bénéficier d’une phase d’adaptation au froid suffisante, ce qui a été globalement le cas, et sans protection par la neige. La durée d’exposition aux températures basses n’est pas neutre mais il n’existe pas vraiment de références précises sur le sujet. » Le Cetiom affirme cependant que les colzas qui présentaient des élongations marquées avant l’hiver subiront des dommages importants.

A ce stade de la vague de froid :
- pas de dégâts attendus sur le Sud de la Franche Comté et de la Bourgogne, de Rhône-Alpes, du Sud et de l’Ouest de la Picardie et en bordure maritime.
- pas trop d’inquiétude sur les secteurs enneigés ou au Nord de la Bourgogne.
- concernant le Nord-Est, la Champagne-Ardenne et la Lorraine, la circonspection reste de mise. Le secteur autour de Reims qui a connu les minima les plus bas est celui où les dégâts les plus marqués pourraient se manifester. Le Cetiom n'est pas en mesure de se prononcer pour l’instant sur la situation en dehors de ces zones. « On constatera tout simplement que les cultures de colza étaient, mise à part les parcelles avec élongations, dans de bonnes dispositions pour faire face à cette vague de froid. »

Défoliation et doses d’azote

Même en l’absence de destruction de plantes la vague de froid va se traduire par une défoliation renforcée des plantes dont il faudra tenir compte pour ajuster les doses d’azote. Le gel pénètre chaque jour plus profondément dans le sol, ce qui retardera le redémarrage de la végétation et les capacités des plantes à régénérer leur appareil végétatif.

 

Retrouvez l'intégralité de la note En arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.

 

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