Production céréalière 2012 En France, la vague de froid ne justifie aucune spéculation pour la prochaine récolte, selon FranceAgriMer
En Europe de l’Est, le trafic maritime est très difficile. Le Danube est gelé sur 350 km et de nombreux ports sont inaccessibles. L’Ukraine a perdu un tiers de sa surface de blé qu’elle réensemencera très probablement en maïs au printemps prochain. Son potentiel de production est estimé pour 2012 à 25 millions de tonnes.
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A l’Est, la situation est beaucoup plus compliquée. Et la spéculation sur les marchés des céréales s’explique davantage par la crainte de manquer du blé durant la prochaine campagne, que par les difficultés de vente actuelles même si elles sont réelles. Comme l’Ukraine a perdu un tiers de la surface de blé semée, son potentiel de production de céréales pourrait être réduit à 45 millions de tonnes (Mt), et reposer pour 25 Mt de maïs en partie semé sur du blé détruit par les températures de -25°C à -30 °C de cet hiver. Au final, les marchés s’attendent à ce que l’Ukraine soit le premier producteur européen de maïs cet été.
Des problèmes de qualité pourraient rendre plus difficiles les expéditions
Mais dans l’immédiat, la vague de froid, qui sévit en Europe orientale bouleverse le trafic maritime et fluvial. Les ports roumains et bulgares sont aussi boqués. Il est actuellement quasiment impossible de charger dans les ports de la mer d’Azof. Le Danube est gelé sur 350 kilomètres et la Mer de Marmara est temporairement fermée par manque de visibilité. En Ukraine, le gouvernement limite le trafic ferroviaire pour garantir les expéditions intérieures.
Comme les chargements ont déjà porté sur près des deux tiers du disponible exportable, l’Ukraine et la Russie ne sont pas commercialement trop pénalisées par les mauvaises conditions climatiques. Sur les 9,7 t disponibles de maïs ukrainien, 6,2 Mt sont déjà ont déjà été chargées mais des problèmes de qualité pourraient rendre plus difficiles les expéditions dans les prochaines semaines. Pour la Russie, 16 millions tonnes de blé sur les 20 Mt exportables ont déjà été chargées.
La grande victime collatérale des grands froids sibériens qui sévissent en Europe de l’Est est le Kazakhstan. Le pays parvient difficilement à écouler ses 15 millions de tonnes de blé exportables. Enclavé, l’acheminement des grains vers les ports russes est impossible. Cependant, une solution temporaire aux difficultés kazakhes est l’Iran. Le Kazakhstan serait prêt à lui livrer son blé en outrepassant le blocus économique imposé à la République islamique par l’Occident. Sans devises, elle ne parvient pas à payer ses importations de riz indien et de blé acheminées par bateaux.
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