Récolte 2012 Estimée à seulement 34 Mt, la production de blé n’est pas à l’abri d’un nouveau déficit hydrique
Conséquence de la rigueur hivernale, la production d’orge pourrait atteindre des sommets avec 760.000 hectares contre 491.000 hectares l’an passé.
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Or le potentiel de production de blé en France est d’ores et déjà réduit de plus de 5 % puisque 330.000 hectares ont été détruits sur l’ensemble du territoire, essentiellement en Champagne Ardenne, en Lorraine et en Bourgogne. Et seuls 60.000 ont été resemés en blé de printemps. Ailleurs, les parcelles moins abîmées entament la fin de campagne avec un handicap. Seul le retour de conditions climatiques favorables au bon développement des plantes compensera quelque peu les pertes de rendement avec des épis bien fournis et des grains bien remplis.
Dans l’état actuel des choses, Offre et demande agricole, société de management et de maitrise des risques commerciaux agricoles, se livre à une première estimation en annonçant une production de blé de 34 Mt sur l’ensemble du territoire national. Cette première estimation retenue par les marchés sera évidement revue au fil des semaines en fonction des conditions climatiques.
L’agence de conseil Oda s’attend en revanche à une production française d’orge record. Les 130.000 hectares d'escourgeon détruits par le froid et une partie des blés seront réimplantés au début du printemps en orge. 760.000 hectares seront ainsi récoltés au début de l’été contre 491.000 hectares un an auparavant.Un potentiel de production réduit dans l'hémisphère nord
200 Mt de blé à la fin de la campagne 2012/2013 Si aucun incident climatique ne survient d’ici la fin 2013 sur les 5 continents, la production mondiale de blé est évaluée en ce début avril à 650 Mt pour 2012/2013 contre 684 Mt pour la campagne actuelle. |
En Ukraine, il est fort probable que la production de blé ne dépasse pas 14 Mt, contre 22Mt l’an passé. Situation quasi-identique en Russie où les régions exportatrices ont été confrontées, comme chez leur voisin ukrainien, à une sécheresse empêchant le blé d’hiver de lever. Dans le même temps, les marchés s’attendent à ce que le Maroc, voire le Magreb, accroissent leurs importations de céréales dans les mois à venir compte tenu là aussi de la sécheresse qui réduit des deux tiers la récolte de blé.
Les marchés ne s’attendent pas à ce que le Canada et les Etats-Unis annoncent de bonnes perspectives de production de blé, car là aussi la sécheresse a handicapé la levée des blés canadiens, et le gel printanier pourrait affecter à son tour le potentiel de production américain. En avance de deux semaines dans certains états, il est plus vulnérable au moindre coup de froid.
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