Agriculture biologique « Les maladies ? Ce n’est pas une préoccupation »
Jean-Luc Ortegat, agriculteur bio à la Neuville-sur-Oudeuil, cultive de l’épeautre sur 45 ha. « L’épeautre a remplacé le blé le temps d'achever, cette année, la conversion de l’exploitation. » Quand il entend parler de maladies des céréales, il rétorque : « C’est le dernier de mes soucis, surtout en l'absence de solutions curatives. » Gilles Salitot, son conseiller de la Chambre d’agriculture de l’Oise approuve : « En production bio, les maladies ne sont pas une préoccupation... contrairement aux adventices ».
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L'épeautre cultivé par Jean-Luc Ortegat (à dr.) est sensible aux mêmes maladies que le blé tendre. (© Terre-net Média) |
Rotation : plus c'est long, plus c'est bon ! |
Trois ans de prairies avant trois de céréales
« Pourtant, explique l’agriculteur, nous sommes sur une terre difficile avec beaucoup de silex. Pour assurer un potentiel sur ce type de parcelles, je mets en place une rotation basée sur trois ans de prairies, suivis de trois céréales. Ici, du triticale a précédé le grand épeautre. Cela me dispense de désherbage… le principal frein en système bio. J’ai passé une fois la herse étrille cette année mais j’aurais pu l’éviter. »
Des résultats prometteurs en terres à silex. |
Une espèce sélectionnée pour sa résistance et une date de semis retardée en premières garanties contre les maladies. Les facteurs de compensation, niveau de biomasse et nombre d'épis au m², finiront de limiter l'impact sur le potentiel.
Gaec Ortegat à La Neuville-sur-Oudeuil En Gaec avec son frère et sa sœur. |
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