Marchés agricoles 2012/2013 Dopé par l’assurance récolte aux Usa, le maïs est préféré au soja pourtant très cher
Les choix des farmers en faveur du maïs sont quasiment faits. L'épisode de renchérissement du soja « qui a débuté à la mi-janvier 2012 et qui a propulsé le ratio de prix soja/maïs à des niveaux de l'ordre de 2,5 en avril », n’a eu aucun effet.
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Les farmers américains s’apprêtent à semer des surfaces de maïs les plus élevées depuis 1937. (© Terre-net Média) |
Cette nouvelle conjoncture conduira à un affaiblissement massif des cours sur le marché américain mais FranceAgriMer rappelle dans sa note de conjoncture de mai que le prix de base des contrats d’assurance récolte de 5,68 $/boisseau, soit près de 224 $/t ) « serait un facteur décisif dans les choix d'assolement faits en ce printemps 2012».
« Et dans la mesure où les producteurs s'engagent dans un tel système, ils sont bien évidemment liés par le choix de la culture assurée. Il y a là même tout un pan de l'assolement qui a été verrouillé, au 15 mars, date limite de souscription ».
Mais c’est sans compter la demande croissante de la Chine avec ces derniers temps un « volume hebdomadaire de vente proche de 3,5 Mt, portant sur du maïs ancienne et nouvelle récolte », selon FranceAgriMer. Ses achats attendus à la hausse durant la prochaine campagne agiraient dans la formation des prix.
Production mondiale de blé : une situation très contrastée Dans sa note de conjoncture, FranceAgriMer souligne qu’ Aux États-Unis, la production de blé d'hiver de qualité, le Hard Red Winter, s'annonce très importante. Les premiers échos du tour de plaine, qui a débuté le 1er mai dans le Kansas, premier Etat producteur de cette catégorie de blé, sont particulièrement positifs.. Des analystes locaux avancent déjà un chiffre total de blé d'hiver (qui prend en compte le recul des classes Srw et WW) de 45,5 Mt, supérieur de près de 5 Mt à celui de l'an passé. Toujours selon FranceAgriMer, les craintes liées à la sécheresse se sont quelque peu apaisées à la faveur du retour des pluies. « Mais les dégâts liés au gel, eux, semblent plutôt devoir se confirmer, notamment en Allemagne et en Europe centrale ». « L'état des cultures est bon en Russie, où les pertes hivernales sont plus faibles qu'en moyenne et la production est attendue à un niveau au moins égal à celui de l'an dernier. En Ukraine, on prévoit toujours une baisse de production de blé d'hiver de l'ordre de 30 % par rapport à 2011, non compensée par les semis de printemps qui portent sur des surfaces marginales en blé, tandis que la sécheresse que connaît le Kazakhstan compromet sérieusement les perspectives de production ». |
Les choix des farmers pour 2012 sont ainsi quasiment faits alors que le prix de soja était devenu à la fin de l’hiver très attractif. L'épisode de son renchérissement « par rapport au maïs, qui a débuté à la mi-janvier 2012 et qui a propulsé le ratio de prix, à des niveaux de l'ordre de 2,5 en avril » n’a, autrement dit, eu aucun effet.
Il est vrai, mentionne encore FraneAgriMer, que des investissements massifs dans la production et le séchage de maïs ont peu conditionné les assolements des farmers, obligés, indépendamment des marchés à amortir certains matériels très spécialisés.
Le soja sera donc le produit de toutes les tensions et des attentions dans les prochains mois sur les marchés. La nouvelle campagne débute avec les récoltes des deux principaux producteurs d'Amérique du Sud en recul de soja de 17 Mt par rapport à 2011 et une surface en soja inférieure à celle de l'an dernier de 1 % aux Etats-Unis.
La seule alternative au déficit de production de soja confirmé par l'Usda et FranceAgriMer est la pratique de la double récolte, blé ou orge puis soja mais avec des rendements plus faibles.
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