Récolte 2012 Des récoltes de blé et de colza en recul de 39 % en Ukraine selon Agritel

Dix millions de tonnes de blé et sept cent mille tonnes de colza en moins en Russie et en Ukraine, sont les estimations publiées par Agritel dans une note spéciale. Les informations disponibles à ce jour « portent à penser que la récolte record, qu’ont connue ces deux pays en 2011, ne sera pas reconduite en 2012 », analyse Agritel, dans une note de conjoncture parue le 18 mai dernier.

« Le disponible exportable en colza sera (dans les deux pays) fortement réduit alors même que le bilan européen s’annonce des plus tendus pour la campagne 2012/13. »

Estimations des productions en Ukraine pour 2012(© Agritel)

En Ukraine, il est maintenant certain que les récoltes en blé et en colza seront en fort recul. Les baisses des productions attendues sont de l’ordre de 39 %. Le pays ne produirait que 13,5 millions de tonnes contre 22 millions de tonnes en 2011. Pour le colza la récolte attendue serait de 850.000 tonnes contre 1,4 million de tonnes un an auparavant.

Comme une partie des cultures d’hiver sera réensemencées en maïs, soja et en tournesol, l’Ukraine verrait ses productions s’accroître. Mais Agritel reste prudent. « Actuellement, l’ensemble des cultures de printemps entrent dans une période charnière. Le développement végétatif rapide, permis par des températures actuelles confortables, devra être supporté par des pluies significatives, tant les réserves hydriques des sols sont sur des bas niveaux ».

Productions et estimations en Russie pour 2012. (© Agritel)

En Russie, 2012 ne sera pas non plus un millésime, avec des récoltes aussi orientées à la baisse, mais les pertes attendues seront moindres ; de l’ordre de 10 à 15 % selon les cultures. Une partie des cultures d’hiver a aussi été détruite, et Agritel note que « les levées risquent d’être perturbées pour l’ensemble des cultures de printemps tant l’humidité de surface commence à faire défaut. Or celles-ci comptent pour les 2/3 de la surface assignée aux 6 cultures principales produites pour leurs graines ».

« Les deux semaines à suivre vont donc être cruciales pour le potentiel de production. Si, comme certains météorologistes le prévoient, le Sukhovey (vent soufflant des plaines de l’Est) venait à s’installer, alors la situation pourrait rapidement s’envenimer. »

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