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Arrachages de betteraves Un démarrage dans le sec qui ralentit la cadence (mise à jour le 21/09)

La récolte des betteraves a démarré la semaine dernière. Dans l'Aisne, en l'absence de pluie, l'arrachage dans certaines parcelles au sol trop dur doit être reporté. Dans l'Oise, les conditions ne sont pas idéales et le matériel souffre, mais les travaux avancent. Tous s'accordent à dire que les rendements n'atteindront pas des sommets.

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Les arrachages de betteraves ont démarré. Pour l'instant, les conditions sèches ralentissent un peu la cadence.
(© Terre-net Média)

François Courtaux, délégué régional de l’Institut technique de la betterave dans l’Aisne, témoigne d’arrachages qui ont commencé fin de semaine dernière dans son département. « Nous avons eu la chance d’avoir 15 à 20 mm de pluie les mardi et mercredi précédents... même si au-delà de 5 cm, ça n'a rien changé. » Il précise que les terres de limons argileux s’en sortent plutôt bien. « Les calcaires sont par contre un peu durs. »

De ce fait, des arrachages prévus sur certains secteurs vont être reportés mais cela concerne seulement 20 à 30 % du total. « La plupart des chantiers se déroulent normalement. » Il vaut mieux en effet décaler les travaux pour préserver le matériel et ne pas laisser trop de matière dans le sol. « Les bâtis arracheurs n’entrent pas dans un sol trop dur et ne peuvent pas descendre assez profond. »

Aucune pluie n’est prévue dans les cinq à sept prochains jours. « Pour l’instant, la cadence d’arrachage ne doit pas atteindre le rythme idéal souhaité par les industriels, mais il ne s’agit que d’un ralentissement. Bon nombre de parcelles sont récoltées dans les temps. »

Dans l'Oise, le matériel souffre et le temps de stockage est réduit au maximum

Henri Faes, directeur adjoint du Syndicat agricole betteravier de l’Oise, évoque quant à lui « les premières estimations de rendement qui le situent sous la moyenne des cinq dernières années ». La faute aux conditions climatiques : températures froides, manque d’ensoleillement puis sécheresse. Le responsable précise qu’ « au niveau du département, les parcelles de l’Est s’en sortent bien alors que celles du Beauvaisis, à l’Ouest, ont beaucoup plus souffert du manque d’eau. Les feuilles les plus anciennes sont complètement dessiquées. » Ainsi, « selon les premiers échos au démarrage, le rendement atteindrait 70 t/ha pour 16° de sucre. Les richesses sont, pour le moment, toujours comprises dans une fourchette très large, 16,5 et 21 %. »

Les pluies éparses et orages ont rendu service aux agriculteurs même si les conditions d’arrachage ne sont toujours pas idéales. « Les chantiers se passent bien même s’il faut adapter la vitesse d’avancement. Le matériel est soumis à rude épreuve. » Henri Faes n’a pas eu écho de report de date d’enlèvement de silos. « Les planteurs ont généralement plusieurs parcelles et peuvent substituer l’une à l’autre. En cas de réelle impossibilité de récolter, il faut prévenir la sucrerie pour essayer de convenir d’une nouvelle date avec le responsable de plaine. »

Globalement, le responsable met en avant « le flux tendu un peu plus marqué au stockage du fait de rendements à la peine ».

Cristal Union a décalé les dates de démarrage

A Cristal Union, les dix sucreries du groupe sont prêtes pour le démarrage de la nouvelle campagne betteravière. C'est la première depuis l’élargissement du périmètre du groupe du fait de la fusion avec la coopérative de Bourdon et du rachat des quatre usines de Vermandoise. « Les suivis de croissance des betteraves effectués durant l’été ont conduit à décaler les dates de démarrage. Les trois usines de Champagne - Bazancourt, Sillery et Arcis-sur-Aube – ont ouvert le 18 septembre pour une durée de campagne prévue de 105 jours. »

Le groupe prévoit une récolte en retrait par rapport au record de l’année 2011. « Nos estimations, à 13,8 t de sucre/ha en moyenne, dépassent cependant les prévisions nationales, grâce à la diversité des zones couvertes, un atout compte-tenu des conditions climatiques difficiles. »

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