Ravageurs du blé Populations élevées de mouches grises piégées en Picardie

Le nombre de mouches grises du blé piégées cet été, par le réseau picard Rioccap, est exceptionnellement élevé. L’ensemble de la zone Nord semble d’ailleurs concernée. Les précédents les plus à risque sont les betteraves mais aussi les oignons, les pois de conserve, les haricots, les endives et autres cultures laissant les sols nus et meubles pendant l'été, période de ponte de l'insecte. Les sols crayeux et soufflés et les semis trop profonds constituent également des facteurs de risque supplémentaires. Les parcelles les plus sensibles aux mouches grises sont celles semées après le 20 octobre.

L'éclosion des œufs débute dès la fin décembre, en janvier ou février, précise Arvalis-Institut du végétal. Des dégâts qui se manifestent avant Noël seront imputés à l'oscinie ou à la mouche des semis. La larve pénètre au niveau du plateau de tallage puis remonte dans la tige pour s'attaquer au bourgeon terminal. Les symptômes apparaissent à la sortie de l'hiver. Le maître brin est systématiquement attaqué : il jaunit et se détache facilement en tirant dessus. On observe des foyers de végétation chétive allongés dans le sens du semis.

Lutte agronomique ou traitement de semences

Pour prévenir les attaques de mouches grises, il est préférable d’éviter les semis trop tardifs dans les parcelles avec précédent à risque. Il est également conseillé d’utiliser des équipements de contrôle de la profondeur de semis efficaces, et de bien rappuyer la ligne de semis en ayant soin de ramener des mottes pour éviter la battance. Les conseillers recommandent aussi de ne pas hésiter à rouler les parcelles argileuses et calcaires en sortie hiver. Il est également possible d’utiliser un traitement de semences approprié. Il n'existe pas de lutte curative en végétation.