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Organisation des marchés dans l’Union Dacian Ciolos opposé à des prix de référence liés aux coûts de production

Des divergences à Bruxelles entre les Vingt-sept sur la fixation de prix de référence mais unanimité pour rendre le nouveau barème de zonage des régions défavorisées plus flexible.

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Sofoclis Aletraris est ministre de l'Agriculture, des ressources naturelles et de l' environnement
de la République de Chypre qui a en charge la présidence de l'Union Européenne jusqu'à la fin de l'année.
(© Conseil européen)

A Bruxelles, les ministres de l’Agriculture des Vingt-sept poursuivent les débats sur la réforme de la Pac et la proposition législative, entamés depuis quelques mois. Une partie essentielle du dernier Conseil des ministres du 24 septembre a été consacrée à l’organisation unique de marché (Ocm) et en particulier, aux filets de sécurité à mettre en place et aux prix de référence à retenir pour déclencher les mesures qui s’imposent en période de crise.

Le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a déclaré sur ce point que les ministres de l’Agriculture n'étaient pas parvenus à s’entendre. Certains veulent que le prix de référence repose sur un mécanisme souple prenant en compte l’évolution des coûts de production. Dacian Ciolos suivi par d’autres ministres sont en revanche pour défendre un mécanisme de prix axé sur la défense des marges des agriculteurs et des éleveurs.

En se référant aux coûts de production mis à jour régulièrement, le commissaire européen à l'Agriculture craint de donner un mauvais signe aux producteurs en les incitant à produire indépendamment de la conjoncture des marchés. Selon lui, un filet de sécurité qui se référerait aux coûts de production des agriculteurs, serait trop onéreux budgétairement et serait incompatible avec les règles de l’Omc.

Un nouveau barème de zonage des régions défavorisées

Dacian Ciolos a aussi noté que de nombreux prix de référence ont été récemment réévalués mais qu’un effort s’impose en production bovine. A ce jour, la proposition législative d’octobre 2011 prévoit un filet de sécurité avec des mesures de gestion du marché (intervention publique ou privée de stockage, des mesures exceptionnelles et des restitutions à l'exportation entre autres) pour permettre aux agriculteurs de supporter les prix excessifs, la volatilité et les perturbations du marché et ainsi équilibrer la chaîne d'approvisionnement. Mais ce filet est jugé insuffisant par de nombreux professionnels de l’agriculture.

Lundi, les ministres de l’Agriculture sont revenus également sur la nouvelle délimitation des zones défavorisées qui repose sur huit critères biophysiques. Le but est de mettre fin à la multitude des barèmes actuels et aux 140 critères en vigueur dans les Vingt-Sept. Pour les Etats membres, ce nouveau barème est trop restrictif en l’état mais le commissaire européen leur a assuré qu’il sera appliqué avec une certaine dose de flexibilité pour prendre en compte les spécificités locales.

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