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Budget de la Pac Les agriculteurs français inquiets

Les organisations syndicales agricoles françaises s'inquiètent pour l'avenir de la politique agricole commune (Pac) dont le budget doit être discuté entre chefs d'Etat et de gouvernement à partir de jeudi à Bruxelles.

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La Fnsea, principal syndicat agricole, et les Chambres d'Agriculture notamment, demandent au président François Hollande de « se battre » contre la proposition du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, d'amputer le budget communautaire de 75 milliards d'euros. « J'ai pris acte de la position française de tout mettre en œuvre pour garder un budget à peu près égal à ce qu'il est aujourd'hui (...) mais on n'en est pas là », remarque le président de la Fnsea, Xavier Beulin, joint par l'Afp qui ne croit pas que le conseil puisse aboutir vendredi, « parce que les conditions ne seront pas réunies ». « Beaucoup d'Etats membres demandent une baisse substantielle des budgets de la Pac mais si on devait descendre (la part des contributions), on n'aurait plus de quoi financer la Pac » affirme-t-il. S'agissant des financements en cas de crise, son organisation juge que « les 2 milliards annoncés sont notoirement insuffisants pour faire face à une crise d'ampleur ».

Les Chambres d'agriculture en appellent également à la « détermination » du chef de l'Etat pour obtenir « le maintien en termes réels du budget de la Pac ». « La Pac ne doit pas constituer une variable d'ajustement dans le cadre d'une négociation globale », indique leur président, Guy Vasseur, dans un communiqué.

Le budget n'est pas leur cheval de bataille

Pour la Confédération paysanne, ce budget négocié pour une période aussi longue (7 ans) est en soi « une injustice » qui prive l'Europe de toute capacité de réaction : « c'est la tache originelle » qui fonde « son incapacité à réagir » a indiqué le porte-parole Philippe Collin à l'Afp évoquant « une perte de temps et d'énergie ».

De même, la Coordination rurale refuse de faire du budget un cheval de bataille. « La priorité est pour nous de mettre en place des droits de douane ajustables qui permettent de réorganiser nos productions, notamment en faveur des protéines » destinées à l'alimentation animale, a indiqué son vice-président François Lucas à l'Afp. La France importe 75 % de ses besoins dans ce domaine.

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