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Revenus agricoles 2012 / Modef Des écarts de revenu insupportables

Voici la réaction de la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux après l’annonce des prévisions de revenus pour l'agriculture en 2012.

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La publication par Agreste des indicateurs de revenus prévisionnels de l’agriculture 2012, confirme l’aggravation des disparités entre productions grandes cultures et productions animales et entre exploitations dans les mêmes productions.

Ainsi, on note qu’en culture générale le revenu moyen (Rcai) par unité de travail non salarié s’élève à 80.000 €. Mais ce revenu moyen cache une forte disparité avec 25 % des exploitations de cette orientation qui ont un revenu inférieur à 25 000 €, 25 % qui dégagent entre 25 000 et 50 000 €, 25 % entre 50.000 et 80.000 € et le dernier quart nettement supérieur à 80 000 €. La taille de l’exploitation, la richesse agronomique des sols, l’irrigation et le niveau de spéculation sur les prix sont les variables qui expliquent ces écarts.

Quoi qu’il en soit, le revenu des producteurs grandes cultures a largement bénéficié de prix élevés et d’aides directes versées à la surface.

Si ces prix ont fait le bonheur des céréaliers et autres grandes cultures, ils ont, par contrecoup, pesé lourdement sur les éleveurs bovins, ovins, caprins, porcins et volailles.

Les éleveurs de bovins-viandes et ovins caprins se retrouvent avec des revenus moyens de 15 000 euros largement insuffisant pour autofinancer les investissements, payer leurs charges sociales et faire vivre leur famille.

Intervention de l'Etat

Les viticulteurs et arboriculteurs se retrouvent également avec de bas revenus même si, dans ces secteurs, il y a de très fortes disparités suivant les régions, les crus ou les espèces.

Avec toutes les productions confondues, 50 % des exploitations dégagent des revenus par unité de travail inférieur à 26 000 € dont la moitié en dessous de 12 000 €, l’agriculture subit une très grave crise.

L’écart entre éleveurs et céréaliers est tel que sur le terrain un nombre important d’éleveurs viande et lait ont décidé soit de reconvertir leur exploitation en céréales soit de cesser leur activité avec toutes les conséquences sociales économiques et environnementales qu’on imagine.

Si on veut conserver des territoires vivants, des productions diversifiées, des paysages variés, l’Etat se doit d’intervenir avec une politique volontariste pour :

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