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Semences Monsanto veut s'étendre à Trèbes (Aude) pour 50 millions d'euros

Le géant américain des semences Monsanto vient de soumettre un projet d'extension de ses installations de Trèbes (sud-ouest) à la ville et à la préfecture, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie de Trèbes, qui se dit « très favorable à cet investissement de 50 millions d'euros ».

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« L'entreprise, qui est établie chez nous depuis 30 ans, a déposé un permis de construire pour étendre sur 2 hectares ses installations de production de semences de colza, de maïs et de tournesol », a déclaré le premier adjoint au maire de Trèbes (Dvd), Jean-Paul Ferrif. « Je ne vois pas ce qui motiverait le rejet d'un projet représentant 20 emplois de techniciens et ingénieurs et 80 emplois saisonniers s'ajoutant aux 60 Cdi et 150 saisonniers actuellement liés au site », a-t-il ajouté. Le permis de construire pourrait être accordé dans les prochaines semaines, mais Monsanto, étant une entreprise classée, devra parallèlement obtenir une autorisation d'exploitation de la préfecture de l'Aude.

Le groupe américain, pionnier des organismes Ogm est régulièrement montré du doigt par les altermondialistes qui dénoncent la dépendance des agriculteurs à l'égard du semencier et par les anti-Ogm qui ont multiplié les manifestations contre ses sites notamment à Trèbes en février 2012.

« J'y étais », se souvient Michel Cornuet adjoint écologiste (Eelv) à la mairie de Carcassonne et conseiller à communauté d'agglomération dont Trèbes fait partie. Toutefois, souligne-t-il, « la situation économique et sociale ne permet pas de mépriser d'éventuelles créations d'emplois ».

Pas de semences Ogm

De son côté Henri Garino (Pcf), lui aussi élu carcassonnais et conseiller communautaire, « imagine mal mettre un veto alors que les 124 salariés du glacier Pilpa de Carcassonne vont être bientôt licenciés et qu'il pourrait y avoir des reclassements chez Monsanto ».

MM. Cornuet et Garino auront leur mot à dire en tant que conseillers de la communauté d'agglomération. « Nous demanderons le maximum de garanties qu'il n'y ait pas de semences Ogm », lancent-ils en chœur, très méfiants à l'égard de Monsanto, expert en maïs Ogm.

Le groupe américain n'a pu être joint jeudi, mais l'adjoint au maire de Trèbes assure que « le projet de Monsanto ne concerne que des semences traditionnelles, les Ogm sont interdits et il n'y a pas lieu de chasser des sorcières qui n'existent pas ».

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