Weather Market Inquiétudes sur les blés d’hiver américains

Une vague de froid pourrait toucher les Grandes Plaines la semaine prochaine, avec des températures comprises entre 5 et 10°C en deçà des normales, après une semaine de relatif redoux qui devrait faire disparaître le couvert neigeux protecteur. (© Terre-net Média)

La sécheresse, qui s’est développée depuis l’été dernier, s’est accentuée ces derniers mois et les faibles précipitations reçues ces dernières semaines, notamment sur le Kansas restent anecdotiques au regard du retard de pluviométrie accumulé. Sur les principales zones de production, les précipitations enregistrées ce deux derniers mois s’échelonnent de 0 à 50 mm, soit moins de la moitié des normales de saison pour la plupart des zones de production considérées.

Le couvert neigeux s’étendait il y a quelques jours jusqu’à l’extrême nord de l’état du Texas. Cette protection naturelle contre le froid ne suffira toutefois pas à reconstituer des réserves hydriques mises à mal par près de six mois de sécheresse et l’état des cultures continue de se dégrader.

Le froid attendu la semaine prochaine

Ainsi, au Kansas, premier producteur américain de blé d’hiver, les blés notés de « bon » à « excellent » ne représentaient plus que 24 % au 30 décembre contre 29 % fin novembre, ce qui était déjà un plus bas historique. La région voisine du Nebraska voit, quant à elle, ses notations de cultures chuter à 14 % « bon » et 0 % « excellent » contre 74 % de « bon » et « excellent » l’an passé.

Par ailleurs, l’attention se cristallise à présent sur la vague de froid qui pourrait toucher les Grandes Plaines la semaine prochaine, avec des températures comprises entre 5 et 10°C en deçà des normales, après une semaine de relatif redoux qui devrait faire disparaître le couvert neigeux protecteur. Le risque de dégâts de gel pourrait donc s’ajouter aux inquiétudes déjà présentes sur le blé d’hiver américain.

Les prochaines semaines seront déterminantes. Des précipitations plus abondantes sont absolument nécessaires pour espérer sauver une partie de la récolte, mais le potentiel de production du premier exportateur mondial de blé semble à ce stade bel et bien hypothéqué pour la récolte 2013.

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