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Du 23 février au 3 mars 2013 Le Salon de l'agriculture veut fêter ses 50 ans sous le signe de la modernité

Pour ses 50 ans, le Salon de l'agriculture 2013 veut casser l'image d'Epinal des paysans en montrant que modernité et innovation ont pleinement leur place dans les campagnes françaises, le temps d'une ferme géante à Paris.

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Pour les 50 ans du Salon, deux fermes
grandeur nature seront reconstituées.
(© Sia)
Près de 700.000 visiteurs (20.000 de plus qu'en 2012), 1.300 exposants et 4.000 animaux sont attendus pour cette édition historique du 23 février au 3 mars au parc des expositions de la Porte de Versailles, selon les organisateurs.

Pour fêter dignement son anniversaire, un timbre collector avec une vache, portant sur son dos, veau, vache, cochon avec Paris en toile de fond, sera imprimé par La Poste. Un "grand dîner à la ferme" sera également organisé le 1er mars : tout le monde est convié et les chapeaux de paille sont bienvenus. Le 122e concours général agricole (Cga) mettra comme chaque année en valeur la qualité des produits du terroir français. Le concours général, « c'est l'Adn du salon », explique Juana Moreno, directrice de l'événement rappelant que le Cga est à l'origine de la création du salon de l'agriculture en 1963.

Il y a « un intérêt certain des Français autour de l'agriculture », se réjouit le ministre de l'Agriculture. Stéphane Le Foll en veut pour preuve l'audience d'émissions comme "L'Amour est dans le pré" qui a réuni près de 7 millions de téléspectateurs. Mais il reconnaît aussi une certaine « ambivalence » du public, regrettant « l'intérêt un peu condescendant » qui prévaut parfois pour le monde rural.

De nombreuses animations prévues

Pour les 50 ans du Salon, deux fermes grandeur nature seront reconstituées, une consacrée au végétal pour promouvoir les productions françaises, l'autre pédagogique qui hébergera notamment une clinique vétérinaire high-tech. Des manifestations autour de l'enseignement agricole seront également organisées pour montrer aux jeunes que c'est une voie dynamique, explique Stéphane Le Foll.

Selon son collègue Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, près de 10.000 postes sont d'ailleurs à pourvoir dans le secteur alimentaire, qui emploie quelque 450.000 personnes dans l'Hexagone. En filigrane, c'est « la diversité » des cultures et des modèles de production qui doit être mise en avant lors de ce cinquantenaire, explique le ministre de l'Agriculture, chantre de l'agroécologie.

Et qui dit diversité, dit préservation de l'élevage. Car la tentation est grande pour les éleveurs français de jeter l'éponge pour produire des céréales quand on sait qu'un céréalier gagne en moyenne cinq fois plus (72.000 euros par an) qu'un éleveur (15.000 euros). « Cette question est une préoccupation majeure » car « il y a une substitution de l'élevage vers les grandes cultures », reconnaît Stéphane Le Foll. Une réalité que le salon de l'agriculture ne reflète pas toujours, les animaux étant bien souvent les stars de l'évènement, quand ce ne sont pas les politiques, comme en 2012, où le salon fut un long défilé de candidats à l'Elysée.

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