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A Bruxelles La méthode de négociation remise en cause

Négocier un budget sur sept ans ! Aucun pays ne le fait. « Sept ans c’est plus long que la durée des plans soviétiques à l’époque de l’Urss », entend-on sur Rtl à Bruxelles.

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La crise et les politiques budgétaires d’austérité accentuent la difficulté des chefs d’Etat et de gouvernement pour parvenir à un accord pour l’Union européenne. Les Etats qui ont une vision purement budgétaire de ces discussions sont évidemment tentés de réduire la voilure afin de limiter le montant de leur contribution au budget européen.

Les autres, partisans d’un budget "fort" tentent de faire le grand écart. Ils tiennent à défendre un budget européen ambitieux pour financer des programmes afin de sortir de la crise et de relancer la croissance sans paraître en même temps laxistes dans la maîtrise de leurs dépenses publiques.

Dans ce contexte, il est évident que les chefs d’Etat sont conduits à trouver un accord a minima.

C’est aussi la contrainte de négocier sur sept ans qui paraît de plus en plus inadéquate. Pourquoi en effet, sans visibilité sur l’avenir, négocier un budget sur une telle durée avec aucune flexibilité pour l’adapter ! « Sept ans, c’est plus long que les cinq ans des plans soviétiques à l’époque de l’Urss », entend-on sur Rtl à Bruxelles

Autrement dit, la méthode de négociation actuelle et les décisions qui en découlent, reviendraient à figer l’Union dans un scénario de crise sans imaginer que la situation économique et les besoins puissent  évoluer d'ici 2020.

Ce sont toutes ces anomalies qui expliquent que les négociations se déroulent pendant des heures, jusqu’au petit matin pour reprendre ce vendredi 8 février à 13 h au plus tôt après une nuit blanche !

Paradoxalement, c'est l'absence d'un accord cadre budgétaire ou le rejet par le Parlement européen d'un projet de budget étriqué qui conduiraient l'Union européenne à adopter une gouvernance plus réactive avec un budget annualié. Celui-ci serait en effet doté de crédits plus importants que ceux envisgaés par les propositions de Herman Van Rompuy puisqu'ils seraient calculés sur la base de 2013. Mais l'Union européenne serait alors plongée dans une crise institutionnelle profonde!

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