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Fertilisation et excès d’eau Un apport de sulfate souvent nécessaire

En contexte de lessivage important, un apport de soufre pourra se révéler nécessaire dans les sols d'habitude non concernés.

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Certaines parcelles de blé ayant reçu beaucoup d'eau devraient nécessiter un apport de sulfate. (© Terre-net Média)
Arvalis-Institut du végétal préconise de revoir le raisonnement de la fertilisation des céréales en fonction des conditions particulièrement humides de l’année. « Depuis octobre 2012, les cultures de céréales sont soumises à des excès d’eau dans de nombreuses régions. Cette situation implique d’adapter les apports d’engrais pour faire face à des reliquats plus faibles et à un potentiel des cultures parfois réduit. » La problématique principale de l’automne est liée aux excès d’eau et à la difficulté d’implanter les cultures dans de bonnes conditions. « A l’échelle nationale, c’est autant l’intensité des précipitations que leur fréquence qui ont posé problème. »

 

La forme sulfate, seule forme absorbée par voie racinaire, après minéralisation du soufre sous forme organique, est sensible au lessivage. « Les sols sensibles à la carence en soufre sont des sols où la minéralisation est plus faible (sols calcaires, ou à l’opposé, acides ou avec un faible taux de matière organique ...) et où le risque de lessivage est important (sols superficiels ou sableux). »

Sur la base de ses essais, l’Institut propose une grille de préconisation d’apport de soufre sur céréales à paille d’hiver qui se base sur quatre critères : le passé d’apports organiques depuis au moins 10 ans, le type de sol, la pluviométrie hivernale et le précédent (en distinguant les précédents qui ont reçu une quantité de soufre minéral importante : colza…).


Grille de préconisation d’apport de soufre (kg SO3/ha) sur céréales à paille d’hiver en situations
sans apports organiques réguliers. (© Arvalis)

« L’examen de cette grille dans les situations sans historique d’apports organiques réguliers montre qu’avec la pluviométrie importante de l’hiver dans de nombreuses régions, l’apport de soufre sera nécessaire dans des situations habituellement non concernées et l’apport devra être renforcé dans les sols à risque moyen par rapport à une pluviométrie normale. Dans les situations avec apports organiques réguliers, on préconise un apport de 20 à 30 kg SO3/ha en année très pluvieuse uniquement dans les sols à risques élevés. »

L’apport de soufre est à faire mi à fin tallage pour mettre à disposition le soufre juste avant début montaison, période de besoin important. Un apport plus précoce expose le soufre sulfate apporté au risque de lessivage en cas de pluie importante entre l’apport et le stade épi 1 cm, surtout en sols superficiels.

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