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Semis Les betteraves ne craignent pas les gelées matinales

Les semis précoces en culture de betteraves bénéficient souvent d'une productivité supérieure. Malgré les conditions de fraîcheur actuelles, l'Institut technique de la betterave ne retient pas ceux qui voudraient se lancer, avec quelques conseils de prudence cependant.

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En veillant à assurer une bonne qualité d'implantation, il est possible de semer les betteraves. (© Terre-net Média)
Les semis précoces constituent bien souvent un gage de réussite en culture de betteraves. « Le développement foliaire est plus rapide et le rendement photosynthétique amélioré. Couplé à un allongement de la durée de végétation, le tout combiné s’accompagne d’une augmentation de la productivité. »

L'Institut technique de la betterave du Nord-Pas-de-Calais assure que malgré les gelées matinales, il est possible de semer les betteraves. Il prévient cependant de porter une attention particulière à la qualité de l’implantation.

« Le risque montées à graines rend frileux certains planteurs qui préfèrent attendre, mais hormis la bordure maritime avec des variétés très sensibles comme les doubles tolérantes au Rhizoctone brun ou moyennement sensibles comme les tolérantes nématodes, le risque est minime. »

Attention, si la météo annonce des pluies conséquentes dans les 24 h, il est impératif d’arrêter les semis.

Impasse justifiée sur le désherbage

A l’exception des parcelles infestées avec des ombellifères telles que l’Ethuse, qui nécessitent l’utilisation du Zepplin à 3 l/ha, toutes les autres parcelles peuvent être conduites en impasse herbicide au semis. « La recrudescence de chénopodes depuis quelques années ne justifie pas l’application de produit à base de métamitrone au semis, bien au contraire, car cette adventice lève tardivement. Elle nécessite un passage à une dose plus élevée en post émergence des betteraves. »

Attention aux risques de brûlures

Il est en général préférable d’apporter l’azote au moins 8 jours avant le semis afin d’éviter toute perturbation de la levée. « Si tel n’est pas encore le cas, pour de fortes doses conseillées supérieures à 80 u, il serait préférable de fractionner l’apport. » En effet, après le semis et avant le stade 2 feuilles vraies, il y a risque de brûlures du germe ou de la plantule selon la dose apportée et le type de sol.

Dose supérieure à 120 u/ha             Danger en tout type de sol

Dose entre 80 et 120 u/ha                 Possible en sol argileux ou humifère

                                                                    et en conditions favorables à la levée

Dose inférieure à 80 u/ha                 Risque limité uniquement aux sols sableux, limoneux ou crayeux

                                                                    mais possible en conditions favorables à la levée (pas de croûte)

Pour des apports en végétation, l’ammonitrate est la forme d’azote la plus efficace et la moins nocive.

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