Gestion Savoir gérer la rupture d'un Gaec
Dans le cas de conflits, la rupture entre les associés d’un Gaec est parfois inéluctable. Il convient alors de gérer sereinement les étapes, jusqu’à la séparation finale.
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Lors de la rupture d’un Gaec, les associés doivent partager les actifs et les passifs. La première étape consiste à évaluer l’entreprise en fonction de sa valeur patrimoniale. (© Terre-net Média) |
Evaluer et partager
Lors de la rupture d’un Gaec, les associés doivent partager les actifs et les passifs. La première étape consiste à évaluer l’entreprise en fonction de sa valeur patrimoniale. Cette méthode permet d’estimer le capital social du Gaec, par la différence entre l’actif réévalué et le passif de la société. Concrètement, chaque immobilisation doit être estimée à sa juste valeur, en ayant recours, par exemple, à un concessionnaire pour le matériel et à un technicien pour les bâtiments. Pour la partie immobilière, la méthode BT01 permet d’estimer précisément la valeur du bien. Elle s’appuie sur une référence officielle de révision des prix de construction.
La même vision stratégique Lors de la constitution d’un Gaec, il est important de discuter, dans un climat serein, des modalités et des conditions d’une rupture éventuelle. De manière générale, les futurs associés doivent veiller à partager les mêmes valeurs et la même vision stratégique pour limiter les risques de conflit. |
Après avoir évalué la société, l’étape suivante consiste à partager entre associés les biens meubles, immeubles, stocks, créances et dettes. Cet allotement peut parfois conduire à la réhabilitation d’un bâtiment, pour le rendre utilisable par un associé sortant. Il peut s’agir, par exemple, d’aménager une salle de traite lors de la séparation de producteurs laitiers. S’agissant de la répartition du passif, la règle la plus simple est d’inclure le passif et les dettes de chaque immobilisation reprise par un associé. Délicate, cette étape suppose des concessions de part et d’autre. Il peut également arriver qu’un associé sortant se retire du Gaec sans actif ni passif.
Avant la rupture, les associés disposent de droits, correspondant à leur part dans le capital social de l’entreprise réévaluée et à leur compte courant associé. Le différentiel financier entre le droit de l’associé et le lot repris constitue la soulte. Dans le cas où le droit est inférieur au lot repris, l’associé reverse une soulte à la société ou aux autres associés en cas de liquidation. Dans le cas contraire, il perçoit une somme des associés restants et/ou du Gaec.
Formaliser la rupture
Le choix de la date de séparation doit tenir compte du travail et du résultat à partager et de la qualité des relations entre associés ; dans certains cas de conflits graves, les associés ne supportent plus de se voir ou de travailler ensemble au quotidien. La séparation définitive n’aura lieu qu’après l’obtention des autorisations ad hoc, la signature d’un accord sur le financement des soultes et l’établissement de nouveaux baux si nécessaire. Cette séparation doit donner lieu à un procès verbal, qui indique notamment le moyen de paiement des soultes.
Par ailleurs, les conditions et garanties bancaires devront être levées entre associés, ce qui reste à l’appréciation des banques. La finalisation du mouvement des immeubles se déroule chez le notaire. Le transfert administratif des Dpu (Droits à paiement unique) est la dernière étape venant finaliser la rupture.
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