Négociations finales de la Pac La Confédération paysanne met la barre haute
Pour le syndicat, les négociations en trilogue de la réforme de la Pac sont une dernière chance pour rendre le projet acceptable. Dans un courrier rendu public, la CP demande au ministre de l’Agriculture de faire adopter les revendications énumérées pour rendre la politique européenne plus légitime.
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Le dernier round de négociations de la réforme de la Pac pour 2014/2020 qui se déroulera du 11 avril au 20 juin 2013 à Bruxelles, relance les opérations de lobbying tous azimuts. A Paris, la Confédération paysanne a choisi la voie épistolaire. Dans un courrier adressé à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et rendu public, le syndicat lui demande de défendre le plafonnement et la dégressivité des aides pour les rendre obligatoires afin de « mettre fin à des situations de rente ».
Pour sauver l’élevage, la CP souhaite un recouplage des aides du premier pilier porté à 20 % et une convergence totale des soutiens publics (fin des références historiques) d’ici 2019. Seul le transfert des aides du premier vers le second pilier peut-être envisagé ; par ailleurs, le second pilier ne devra pas financer le système assurantiel privé. Hormis celles converties en bio, aucune exploitation ne peut échapper au verdissement des aides ; enfin, les surfaces d’intérêt écologique doivent représenter 7 % de la surface totale des exploitations.
Pour le syndicat, qui tiendra la semaine prochaine son congrès électif à Nevers, il revient à Stéphane Le Foll de satisfaire ces revendications pour redonner de la légitimité à la Pac. A Bruxelles, « les dernières cartes sont entre vos mains, Monsieur le Ministre ».
« Le Parlement européen et le Conseil européen n’ont pas traduit les ambitions affichées par le Commissaire européen : légitimité des aides publiques, verdissement de la Pac et revenu des paysans. Enfin, en ajoutant toujours plus de subsidiarité dans la mise en œuvre des mesures, le projet de réforme de la Pac a perdu de sa dimension européenne. Pour apporter le changement à la Politique agricole commune et lui donner du sens, la Confédération paysanne attend que vous négociiez l’accord final en faveur de l’emploi paysan et des attentes de la société en matière d’alimentation et d’environnement ».
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