Echanges mondiaux de céréales H7N9 et crise économique au Moyen-Orient responsables du recul des prix
Selon FranceAgriMer, qui a tenu son dernier conseil spécialisé le 10 avril dernier, le Cic estime les surfaces dédiées au blé dans le monde à 222,3 Mha (+ 3 % par rapport à 2012), « soit son niveau le plus élevé en quatre ans ».
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La production mondiale de blé est attendue en net redressement : le Cic table sur 683 Mt. (© Terre-net Média) |
Ce qui détend aussi les marchés, ce sont les dernières statistiques du Conseil international des céréales (Cic) portant sur les productions mondiales attendues de blé et de maïs : elles sont en net redressement. Le Cic table ainsi sur 683 Mt de blé (+ 4 % par rapport à 2012/2013) et sur 927 Mt de maïs.
Selon FranceAgriMer, qui a tenu son dernier conseil spécialisé le 10 avril dernier, le Cic estime les surfaces dédiées au blé à 222,3 Mha (+ 3 % par rapport à 2012), « soit son niveau le plus élevé en quatre ans, sous l’effet de hausses dans l’UE, en Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, au Canada, en Amérique du Sud et en Australie ». En d’autres termes, « l’état des cultures historiquement mauvais aux Etats-Unis » ne nuirait pas trop au bilan mondial. « Dans l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, les cultures d’hiver n’ont relativement pas souffert des conditions météorologiques. La vague de froid observée en Europe occidentale, centrale et septentrionale n’a fait que ralentir le développement des cultures, mais il est trop tôt pour en prévoir les conséquences sur l’importance et la qualité de la récolte ».
Premier bilan de la production de maïs par FranceAgriMer pour 2013/2014. (© FranceAgriMer) |
Epidémie en Chine, problèmes logistiques au Brésil
Outre les questions de parité monétaires euro/dollar, ce sont semble t-il certains faits d’actualité qui ont influencé les marchés à la baisse ces derniers jours, non seulement ceux des céréales mais aussi celui du soja.
Il s’agit en Chine de l’épidémie H7N9 qui affecte les élevages asiatiques de porcs et de volailles. Elle détruit seulement les cheptels mais détourne les consommateurs de ces produits, ce qui baissera la demande de céréales et de soja destinés à l’alimentation animale.
Les difficultés de livraison et d’affrètement au Brésil dissuadent également les clients et accroissent les stocks disponibles. Le maïs et le soja peinent à être livrés en raison du mauvais état des routes et des conditions climatiques alors que les distances à parcourir portent sur des centaines de kilomètres. « Des navires arrivés fin janvier sont toujours dans l’attente de leur chargement de maïs », mentionne FranceAgriMer dans sa note de conjoncture.
La situation économique des pays méditerranéens importateurs n’est pas non plus favorable à la bonne tenue des cours mondiaux alors que leurs besoins sont importants. L’Egypte, confrontée à la fois à une crise politique et financière, revoit ses importations à la baisse, faute de devises pour les financer.
« Le Gasc (organisme étatique chargé des importations de blé en vue de la mise sur le marché de pains à prix subventionnés) a récemment annoncé qu’il ne devrait plus lancer d’appels d’offres avant le mois de juin, voire à une échéance plus tardive ». Selon les autorités égyptiennes, les stocks de blé de 2 Mt seraient suffisants pour couvrir les besoins du pays pour 81 jours !
Premier bilan de la production de blé par le Cic pour 2013/2014. (© FranceAgriMer) |
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