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Restriction sur les néonicotinoïdes Les céréaliers d'Orama et l'UIPP circonspects

L'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) et l'Union des associations des céréaliers (Orama) ont émis leurs réserves lundi après la décision d'interdire pendant deux ans dans l'UE trois produits phytosanitaires jugés mortels pour les abeilles.

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L'UIPP, qui regroupe les fabricants de produits phytosanitaires, « regrette le moratoire » proposé par la Commission européenne et souligne qu'il été obtenu « sans obtenir de majorité qualifiée » au sein des Etats membres. Quinze pays, dont la France et l'Allemagne, ont voté en faveur de cette interdiction. Huit, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, ont voté contre et quatre, dont l'Irlande, présidente en exercice de l'UE, se sont abstenus.

« L'absence de majorité qualifiée démontre bien les doutes importants qui pèsent » et « le défaut de preuves irréfutables et le refus de reconnaître des causes multifactorielles à la mortalité des abeilles risquent de se traduire, de fait, par une nouvelle utilisation excessive du principe de précaution », dénonce de son côté Orama, branche spécialisée de la FNSEA. « Nous demandons dès maintenant la mise en œuvre d'une expérimentation à large échelle pour connaître les vraies causes de difficulté de la filière apicole et mesurer de manière fiable l'indicateur de "mortalité des abeilles" », réclame de son côté l'UIPP.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a lui salué cette interdiction qui portera sur les cultures de maïs, de colza, de tournesol et de coton. Il avait interdit, peu après son arrivée au gouvernement en juin dernier, le Cruiser OSR sur le colza. La nouvelle interdiction, prononcé lundi et qui sera effective en décembre, « aggraverait la situation des producteurs de grandes cultures en France, déjà affectés par la suspension du thiametoxam sur colza l'été dernier », explique Orama.

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