Désherbage mécanique en cultures bio Vincent Devyldère : « Le nombre de passages dépend du niveau d'infestation »

Le 16 avril, Vincent Devyldère, polyculteur bio à Equennes-Eramecourt dans la Somme, sort la herse étrille pour aller désherber des féveroles et de l'escourgeon. « J'ai commencé par un ou deux passages de houe rotative qui a l'avantage de casser la croûte de battance, importante par endroit cette année, notamment dans les passages de roue. C'est impératif avant de passer la herse qui fonctionne à 20 % par arrachement et à 80 % par recouvrement et a donc besoin d'une terre fine. » Il rappelle cependant que leur première fonction reste le désherbage. « La houe produit des mottes. Les adventices prises dans ces amas de terre vont se dessécher et mourir. »

Le nombre de passages de herse dépend du niveau d'infestation des parcelles. « Le réglage de la machine intervient également, pour une action plus ou moins agressive, en jouant sur la vitesse d'avancement du tracteur et la position des dents. » Après le passage de la herse, deux à trois jours de soleil sont nécessaires pour épuiser les mauvaises herbes sorties de terre. En culture d'hiver, la herse peut passer jusqu'au redressement de la culture. Au-delà, elle risquerait d'abîmer le maître brin notamment et d'entamer le potentiel. « Un dernier passage pourra se faire avant la moisson si les gaillets terminent plus hauts que la culture. »

La bineuse intervient, dans certains cas, après la levée, dans les cultures avec un écartement d'au moins 25 cm au semis : en féverole, une fois les premières feuilles apparues, quand la plante atteint 5 cm au moins ; en maïs, en deux passages avec les étoiles dans un sens puis dans l'autre pour créer des buttes de terre dans l'inter-rang et sur le rang une fois que la plante dépasse les adventices.