Réglementation environnementale Pour la Fnsea, son poids est « affligeant »
PLONEVEZ-PORZAY (France / Finistère), 27 mai 2013 (AFP) - Le poids pour les agriculteurs de la réglementation environnementale actuellement en vigueur est « devenu absolument affligeant », a dénoncé lundi dans le Finistère le président de la FNSEA, Xavier Beulin, assurant qu'il fallait cesser « de dire qu'agriculture égale pollution ».
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« On rajoute à une réglementation une nouvelle réglementation, tantôt c'est Bruxelles, tantôt c'est Paris, tantôt c'est le département », a regretté le président de la principale organisation agricole française, lors de la visite d'une exploitation laitière et porcine à Plonévez-Porzay (Finistère), non loin de Douarnenez. « Le poids de la réglementation environnementale est devenu absolument affligeant, ce sont des contraintes permanentes », a-t-il assuré. « Il est temps qu'on reprenne un peu de recul et qu'on laisse les paysans travailler », a-t-il plaidé : « Ils travaillent de mieux en mieux, ils prennent en compte les questions environnementales, il faut cesser de dire partout qu'agriculture égale pollution. » « Si on décide depuis Paris à quelles dates il doit épandre son fumier ou son lisier, à quelle date il doit épandre ses engrais sur son blé ou son colza, comment voulez-vous que ça puisse fonctionner ? » a-t-il regretté.
« Il y a un malaise, un mal-être des agriculteurs qui aujourd'hui ont envie de jeter l'éponge », a assuré pour sa part le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret. « Il faut aujourd'hui être très courageux pour s'installer comme agriculteurs », a-t-il par ailleurs estimé.
« Si la pression économique doit en plus être majorée d'une pression permanente de contraintes administratives, de contrôles divers et variés, d'obligations de respecter telle ou telle norme supplémentaire (...) ça fait un cocktail qui, des fois, fait désespérer un certain nombre d'agriculteurs de leur métier », a témoigné Jean-Alain Divanac'h, à la tête de l'exploitation de Plonévez-Porzay, qui compte 135 truies et une cinquantaine de vaches laitières.
Les principales organisations agricoles et les éleveurs dénoncent depuis plusieurs mois un « millefeuille » réglementaire inapplicable et des dépenses insupportables, alors que les coûts de production ne cessent de grever leur activité.
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