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Syndic'arène/Loi d'avenir agricole Alain Tapiau (CP) : « La priorité, sauver l'élevage »

Le projet de loi d’avenir agricole, annoncé par Stéphane Le Foll pour l’automne prochain, résoudra-t-il l’essentiel des difficultés des agriculteurs ? Pour Alain Tapiau, adhérent de la Confédération paysanne, il doit surtout remédier aux problèmes que connaît l'élevage. Un témoignage extrait de la rubrique Syndic'arène de Terre-net Magazine n°26 (mai 2013).

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Pour connaître les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la loi d'avenir agricole, retrouvez les six témoignages extraits de Terre-net Magazine n°26 et n°27 en cliquant ici.


(© Alain Tapiau)

Alain Tapiau (Confédération paysanne)
Producteur de grandes cultures, Haute-Garonne.
48 ha irrigués, dont 24 ha de blé et 24 ha de soja destinés à l'alimentation humaine.

« La loi d’avenir agricole doit régler avant tout les problèmes que rencontrent les éleveurs, dont beaucoup sont dans une situation dramatique. Dans mon département, leur nombre a été divisé par deux en six ans ! Si les pouvoirs publics n’apportent pas des garanties sur le prix du lait en faisant respecter au minimum la législation et les accords existants, ils passeront complètement à côté de cette loi.

Pour protéger davantage les producteurs et les consommateurs, celle-ci doit également tirer toutes les leçons des affaires de fraude à la viande de cheval et à l’importation de mouton, en renforçant les mesures de traçabilité des produits entre leur sortie des exploitations et leur consommation. Il faut aussi favoriser l’essor des circuits courts, les citoyens étant de plus en plus attirés par les produits locaux. Les conditions d’accès aux appels d’offres des collectivités doivent être allégées pour que les petits groupements de producteurs puissent y répondre.

En matière de gestion de l’eau, le précédent gouvernement a gelé purement et simplement les projets de retenues. L’actuel ministre ne peut pas rester sur cette position et doit encourager la création de réserves adaptées à nos besoins et rendre les rivières autonomes. L’eau sera de plus en plus notre assurance tous risques contre les aléas climatiques.
Enfin, le développement des Cuma et la mutualisation de nos moyens de production doivent être davantage accompagnés. La direction régionale de l’Agriculture a récemment supprimé tous les prêts Cuma en Midi-Pyrénées ! Je redoute que ce ne soit qu’un coup d’essai avant leur abandon à l’échelle nationale. »

Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°26


(© Fotolia, Clément
Rochette, De Sangosse;
création Terre-net Média )

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