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Syndic'arène/Loi d'avenir agricole Claude Brustier ( JA) : « Limiter la surenchère environnementale »

Le projet de loi d’avenir agricole, annoncé par Stéphane Le Foll pour l’automne prochain, résoudra-t-il l’essentiel des difficultés des agriculteurs ? Claude Brustier, membre de Jeunes agriculteurs, estime qu'il faut réduire les contraintes environnementales et administratives qui régissent l'agriculture. Un témoignage extrait de la rubrique Syndic'arène de Terre-net Magazine n°26 (mai 2013).

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Pour connaître les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la loi d'avenir agricole, retrouvez les six témoignages extraits de Terre-net Magazine n°26 et n°27 en cliquant ici.

 


(© Claude Brustier)

Claude Brustier (Jeunes agriculteurs). Céréalier, Aude. 200 ha : blé dur, tournesol, colza, maïs semence, maïs, pois.

« Que les pouvoirs publics nous imposent moins de contraintes environnementales ! Nous ne sommes pas des bandits ! Nos cultures ont toujours été saines et de bonne qualité. Or en zone vulnérable, l’Etat veut encore et toujours durcir les règles. La réglementation nous oblige déjà à implanter des Cipan et à travailler le sol en profondeur, à des dates tardives, sur des parcelles qui ne s’y prêtent pas.
Avec le cinquième programme d’actions de la directive nitrates, la fertilisation serait interdite sur les pentes supérieures à 12 %, soit sur 70 % du département. C’est totalement aberrant ! La loi d’avenir doit absolument limiter cette surenchère environnementale.

Plus largement, l’installation en agriculture est mise à mal en raison de la conjoncture difficile que connaît l’élevage, mais aussi de la paperasserie qui ne cesse de s’amplifier. Pour m’installer sur l’exploitation familiale, un an de démarches administratives a été nécessaire ! Ce n’est pas comme cela que nous arriverons à motiver les jeunes.
Depuis le temps que nos élus nous promettent de réduire les procédures, ils doivent maintenant agir. Je souhaite que le "choc de simplifications", que le président de la République veut engager, n’oublie pas l’agriculture.

Pour faciliter l’installation, la loi d’avenir doit absolument rendre le foncier plus accessible. Des mesures pour freiner drastiquement l’artificialisation des terresdoivent être prises. Les programmes d’aménagement requièrent une plus grande concertation et les représentants de la profession agricole doivent être davantage consultés. Mais sur tous ces points, je crains que la loi d’avenir soit décevante, comme toutes celles qui l’ont précédée d’ailleurs. »

Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°26


(© Fotolia, Clément
Rochette, De Sangosse;
création Terre-net Média )

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