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Syndic'arène/Loi d'avenir agricole Christophe Hervy (Fnsea) : « Soutenir des démarches d'intérêt économique »

Christophe Hervy, adhérent de la Fnsea, attend beaucoup de la loi d’avenir agricole, qui sera présentée à l’automne par Stéphane Le Foll. Car avant d’offrir de meilleures perspectives, elle doit d’abord résoudre les difficultés du présent. Un témoignage extrait de la rubrique Syndic'arène de Terre-net Magazine n°27 (juin 2013).

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Pour connaître les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la loi d'avenir agricole, retrouvez les six témoignages extraits de Terre-net Magazine n°26 et n°27 en cliquant ici.

 

Exploitation biologique de 32 ha  en système 100 % herbager, 160.000 l de lait produits par an.


(© Christophe Hervy)
Christophe Hervy (Fnsea)
Eleveur laitier, Charente.
« Ce n’est pas une loi d’avenir qu’il nous faut, mais une loi du présent ! Car elle doit apporter d’urgence des solutions pour améliorer notre revenu ! Les éleveurs ont besoin de dispositifs automatiques "amortisseurs" pour faire face à la volatilité des marchés agricoles et à l’augmentation de leurs coûts de production.
On pourrait très bien suivre des indicateurs issus d’exploitations types par production et par département. Des évolutions trop importantes au niveau des charges déclencheraient automatiquement une revalorisation des prix. Des aides flexibles pourraient aussi être intéressantes.

A plus long terme, j’adhère globalement à l’agroécologie. Moi-même, j’ai converti mon exploitation au bio il y a quatre ans, en me recentrant sur l’agronomie et la production d’herbe. La loi d’avenir agricole doit non seulement soutenir davantage les agriculteurs qui sont prêts à s’engager dans de nouvelles techniques de production, mais aussi les aider à pérenniser ces efforts.
Et attention ! Le texte ne devra pas opposer les systèmes. Dès lors que chaque exploitation, conventionnelle ou non, répond à un besoin, qu’elle ne nuit pas au développement des autres et que sa démarche présente un intérêt économique, alors elle doit être accompagnée par les pouvoirs publics.

Enfin, il nous faut un peu de souplesse ! Nous sommes asphyxiées par des réglementations trop arbitraires qui engendrent des carcans administratifs insupportables. Je ne refuse pas les contrôles, mais ces derniers doivent être mieux répartis sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Cela limiterait les fraudes que nous subissons. »

Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°27


(© Fotolia, Terre-net Média;
création Terre-net Média)

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